La belle accolade entre un Ukrainien et un Russe à Pékin

La belle accolade entre un Ukrainien et un Russe à Pékin©Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 17 février 2022 à 00h14

Alors que la tension est toujours forte entre leurs deux pays, l'Ukrainien Oleksandr Abramenko et le Russe Ilia Burov, médaillés d'argent et de bronze du saut en ski acrobatique, ont affiché leur complicité lors de la finale.

Une bien belle image. Si le skieur acrobatique chinois Qi Guangpu a été sacré mercredi champion olympique lors de l'épreuve des sauts de ces Jeux de Pékin, avec un total de 129 points, ce sont les deux athlètes que le double champion du monde a devancés qui ont surtout fait parler d'eux. Car le tenant du titre ukrainien Oleksandr Abramenko (2e avec 116,50 points), qui a offert une première médaille à son pays, et le Russe Ilia Burov (3e avec 114,93 points) se sont donné une belle accolade lors de cette finale où ils ont affiché leur complicité, et ce malgré les tensions qui persistent entre leurs deux pays. Avant le début de ces Jeux, Vadym Gouttsaït, le ministre des Sports ukrainien, avait d'ailleurs demandé à ses athlètes de ne fraterniser avec les Russes, et notamment de ne pas faire de photos avec eux.


"Nous avons tenu une visioconférence sur le patriotisme et donné des recommandations sur la manière dont se conduire, déclarait-il notamment. (Les Russes) sont des concurrents, et c'est un pays avec lequel nous sommes en guerre." Depuis, le spécialiste ukrainien du skeleton, Vladyslav Heraskevych, a brandi, entre deux courses une pancarte « pas de guerre en Ukraine », avant d'être rappelé à l'ordre par le Comité internationale olympique (CIO), qui interdit toute forme de protestation politique aux Jeux. "Nous voulons tous la paix mais tout le monde est d'accord, et les athlètes sont d'accord, le terrain de jeu et le podium ne sont pas l'endroit pour une quelconque déclaration", avait rappelé le porte-parole du CIO. Mais alors que la perspective d'une invasion russe de l'Ukraine semblerait s'être éloignée ces dernières heures, les Occidentaux restent méfiants et attendent plus de preuves d'un retrait des troupes russes à la frontière ukrainienne.

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