Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 20 novembre 2020 à 10h45
Après avoir laissé de côté la fin la saison dernière à la suite du décès de son père, Mikaela Shiffrin va faire son retour à Levi le week-end prochain. Une reprise qu'elle aborde sereinement malgré des persistants problèmes de dos.
Pour la première fois depuis le 26 janvier dernier, Mikaela Shiffrin va retrouver le portillon de départ. Endeuillée par le décès de son père en février dernier, ayant mis entre parenthèses sa carrière pendant plusieurs mois, l'Américaine n'a pas pu prendre le départ du géant d'ouverture à Sölden en raison de douleurs au dos. Un souci avec lequel la native de Vail assure qu'elle va devoir composer. « Ça va sûrement me suivre pour le reste de ma carrière, a déclaré Mikaela Shiffrin dans le cadre d'un entretien accordé à l'AFP. A Sölden, lorsque j'ai passé des examens le docteur m'a dit : 'Vous pouvez aggraver la situation si vous décidez de skier ce week-end. Mais si vous prenez le temps de vous soigner et de vous préparer, alors vous devriez être parfaitement rétablie'. C'est un problème qui risque de durer, il faudra que je vive avec et j'ai déjà vécu avec quelques années. »
Shiffrin : « Je ne peux pas avoir d'attentes particulières »
Si elle assure être « fatiguée émotionnellement » et avoir « pu être en colère à un moment », Mikaela Shiffrin assure que cela est uniquement lié à la douloureuse épreuve qu'elle a dû affronter en fin d'hiver dernier. « J'ai été très en colère mais pas à cause de la fin de saison, mais à cause de la mort de mon père, assure l'Américaine. L'hiver dernier Federica Brignone et Petra Vlhova ont très bien skié toute la saison. Il n'y a aucune raison de penser que ces filles ne méritent pas leurs titres. » Désormais, les compteurs sont remis à zéro mais Mikaela Shiffrin ne veut pas viser trop haut après dix mois loin du circuit de la Coupe du Monde. « Je n'attends rien de particulier. Avec tout ce qui nous est arrivé à nous athlètes et ce qui m'est arrivé personnellement je ne peux pas avoir d'attentes particulières, assure celle qui a remporté à trois reprises le classement général de la Coupe du Monde. Je veux skier bien, ce qui veut dire skier vite et je sais que j'en suis capable. Après je reste une compétitrice. Si tout ne se passe pas comme prévu, je travaillerai encore plus dur pour la prochaine fois.