Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 14 février 2025 à 17h10
C'est une grande journée pour Justine Braisaz-Bouchet, assurément une des plus importantes de sa carrière.
Justine Braisaz-Bouchet est "très émue" après son inattendu titre mondial sur le sprint, elle qui sortait d'un mois de janvier assez catastrophique et qui était reléguée assez clairement derrière Lou Jeanmonnot et Julia Simon dans la hiérarchie des filles de l'équipe de France. C'est une des courses qui l'émeut le plus dans sa carrière, pour les combats intérieurs qu'elle a dû mener et aussi, bien sûr, parce qu'il s'agit des championnats du monde : "Les dernières semaines ont été hautes en couleur. Il y a eu du suspense jusqu'au bout, j'ai cru à la gagne au dernier intermédiaire, pas avant. Tout oublier, c'était des belles paroles, mais c'était très difficile à mettre en place."
Simon : "Le titre reste aux Saisies, elle a fait une très grosse course"
Il y a eu beaucoup de fatigue physique et mentale accumulée pour la championne olympique et championne du monde de la mass start, à 28 ans, qui épingle donc ce titre supplémentaire à son palmarès : "J'ai pris conscience de beaucoup de choses, j'ai désormais un peu d'expérience pour y remédier, même si les hauts et les bas font partie du haut niveau... Je suis peut-être un peu plus philosophe qu'avant." Braisaz-Bouchet a compris avoir gagné le titre "peut-être dans la dernière descente, car on savait que cette course se finissait au sommet et qu'il fallait la gérer avant" : "C'était un effort long et difficile, et quand j'ai entendu les derniers écarts, je savais qu'à moins d'une chute, il ne pouvait plus m'arriver grand-chose."
Comblée d'avoir pu bénéficier du soutien de son mari et de sa fille de deux ans, elle reçoit aussi les félicitations appuyées de Julia Simon, à qui elle succède. Si elle n'est plus sa meilleure amie depuis longtemps, cette dernière sait garder une relation pleine de respect : "C'est bien pour nous et le quota olympique supplémentaire, le titre reste aux Saisies et c'est cool car elle a fait une très grosse course, elle a été incroyable à ski." Lou Jeanmonnot, restée beaucoup plus proche de Braisaz-Bouchet, est "vraiment très contente pour elle" : "Je ne l'avais pas trop vue ces dernières semaines, je n'ai pas trop eu le temps de lui parler ni de connaître son état d'esprit. Mais pour en avoir parlé 1 000 fois après des performances un peu moyennes, ce qu'on pouvait faire pendant des heures, elle était la seule à pouvoir s'en sortir. C'est trop cool !"