Biathlon - Mass start de Pokljuka (F) : Jeanmonnot et la métaphore du surfeur

Biathlon - Mass start de Pokljuka (F) : Jeanmonnot et la métaphore du surfeur ©Icon Sport, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 15 mars 2025 à 16h23

Le biathlon fait partie de ces sports où la dimension mentale influe de manière prépondérante sur le résultat.

De 60 à 20 points, Lou Jeanmonnot a donc refait les deux tiers de son retard avant la dernière semaine de la saison, dans sa course au gros globe de cristal qui peut lui faire remporter le classement général de la Coupe du monde à Oslo, face à Franziska Preuss. La Française, logiquement heureuse à Pokljuka après cette victoire sur la mass start, continue de faire un point très psychologique en espérant pouvoir s'en servir encore en Norvège : "Je suis fière, j'ai fait face à tout ce qui me faisait peur sur le tir. Ce n'est pas palpable, c'est intangible. La meilleure image qu'on a trouvés au débrief, c'est celle d'un surfeur au-dessus de la vague."

"La solution n'existe pas, c'est à chaque fois celle du jour J"

A savoir qu'il y a une vraie différence entre la petite vague sympa, très facile, et la grande : "Et on s'est dit que même si ça me terrifiait, j'y montais quand même ! J'ai couru après ça toute la saison, pour cette grande vague qui me fait le plus envie, donc j'y vais ! Et mine de rien, cette vague, elle grossit à vue d'oeil et ça me rend encore plus fière !"

D'après la récente médaillée de bronze mondiale de l'individuelle, c'était plus simple en début de saison car cette forte dimension mentale ne jouait pas encore. Selon ses mots, il s'agissait alors encore de biathlon pur et simple : "Ce n'est pas que j'ai trouvé la solution, elle n'existe pas, c'est plutôt à chaque fois celle du jour J, il faut s'adapter et presque l'imaginer. Il en reste encore trois à ressortir." Heureuse de la situation, elle assure qu'elle saura s'en contenter même si elle ne finit pas avec un dossard jaune définitif sur les épaules : "J'ai toujours voulu avoir le plaisir de ressentir tout ça." Avec sa famille toujours aussi proche : "C'est un des paramètres sur lesquels on a 100% de chance, je n'ai rien fait pour avoir une famille aussi aimante, chaleureuse et à 200%. Mes parents, mais aussi mes grands-parents, mes oncles et mes tantes, c'est une véritable chance et j'en profite."

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