Nicolas Kohlhuber, Media365, publié le vendredi 01 janvier 2021 à 10h14
Dès février avec la défaite de Teddy Riner au Grand Slam de Paris, l'année 2020 était particulière pour le judo français. Heureusement, les succès de l'équipe féminine ont assuré un semblant de normalité durant cette saison tronquée à cause du Covid-19.
D'un tremblement de terre à un autre, le judo français se sera reposé sur ses cadres, pour traverser 2020. L'année a commencé avec une défaite historique de Teddy Riner au Grand Slam de Paris et s'est achevée avec des affaires d'agressions sexuelles au niveau amateur. La fermeture des clubs et la suspension de la saison en raison du Covid-19 n'ont rien arrangé au paysage du judo français. Heureusement, le statut de première nation européenne et le renouveau amorcé par l'élection de Stéphane Nomis à la présidence de la fédération laisse espérer un avenir plus radieux à l'horizon 2021.
Quatre judokates françaises en tête du classement mondial
L'année 2020 a été particulière pour des judokas privés d'entraînements et de compétitions pendant de longs mois. A cause du report des Jeux olympiques, il n'y a pas eu de championnat de niveau mondial pour la première fois depuis 2006. Mais ça n'a pas empêché le judo français de briller. Au nouvel an, quatre judokates françaises occupent la place de numéro 1 mondiale dans leur catégorie : Amandine Buchard (-52kg), Clarisse Agbegnenou (-63kg), Marie Eve Gahié (-70kg) et Madeleine Malonga (-78kg). Hormis chez les -81kg où la qualification est pour le moment dépendante d'un quota continental, il y a actuellement un Français qualifié aux Jeux olympiques de Tokyo dans chaque catégorie. Une bonne nouvelle pour une nation qui a brillé lors du principal rendez-vous de l'année 2020 : le championnat d'Europe.
Des résultats malgré la pandémie
A Prague, la France a terminé en tête du classement des médailles. Avec huit podiums dont cinq titres, les Tricolores se sont reposés sur une équipe féminine très performante pour s'imposer comme la première nation européenne. A Paris, Düsseldorf, et Budapest, lors des trois Grand Slam qui ont pu se dérouler malgré la pandémie, les Bleus ont décroché 19 médailles. Seul le Japon a fait mieux. C'est bien la preuve que la France reste une des nations phares du judo mondial. Mais pour confirmer lors des Jeux olympiques prévus cet été, il va falloir redoubler d'efforts. Notamment chez les hommes où Axel Clerget, Killian Le Blouch médaillés dans un grand championnat ces 18 derniers mois doivent continuer sur cette voie. Le calendrier est encore incertain. Les opportunités pour les féminines de répéter leurs gammes et pour les masculins de monter en puissance seront rares. A Tokyo, Teddy Riner, même s'il n'a pas encore eu l'occasion de revenir en compétition depuis sa défaite à Paris, sera le chef de file d'une délégation française ambitieuse qui reste sur cinq médailles à Rio. Au Japon, le pays du judo, elle a les atouts pour faire au moins aussi bien et s'éviter un nouveau tremblement de terre.