Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 13 juillet 2024 à 19h55
L'environnement particulier, celui d'une compétition suprême à domicile, sera un écueil évident pour les athlètes français à Paris 2024.
Teddy Riner n'aura aucun regret, quoi qu'il arrive. C'est en tout cas ce qu'il assure à moins de trois semaines de son grand jour de compétition à Paris 2024, le vendredi 2 août pour les +100 kg au Grand palais éphémère (sur le Champ-de-Mars). "Si un sportif dit qu'il n'a pas de pression, ce n'est pas possible, c'est qu'il est en dehors de Paris 2024 et déconnecté de l'événement. On va la sentir passer, mais c'est une bonne pression avec de l'excitation et de l'envie. A un moment, il y en aura de la mauvaise, mais je sais la gérer."
"Je suis meilleur. Je suis devenu très fort"
C'est là que le triple champion olympique (2012 à Londres, 2016 à Rio et 2021 à Tokyo par équipes) et quintuple médaillé (bronze en 2008 à Pékin et 2021 à Tokyo) doit effectivement faire jouer son immense expérience, celle qui pourrait lui permettre de figurer encore sur la plus haute marche du podium. Il dit se sentir mieux qu'à Tokyo, et ce grâce à la présence de sa famille qui lui enlève beaucoup de pression : "Les trois ans et demi qui viennent de passer m'ont permis d'apprendre, de comprendre et acquérir encore plus d'expérience, on est encore mieux."
Teddy Riner se voit continuer jusqu'en 2028, donc pour la prochaine édition des Jeux à Los Angeles, en estimant que sa version 2024 est "bien plus forte" : "Mentalement, physiquement et sur le judo, je suis meilleur sur tous les points. Au sol, je suis devenu très fort, j'arrive à faire pas mal de choses. Debout et sur les mains, ça reste fort, sur les attaques aussi et j'ai encore plus de puissance." Tout en rappelant qu'une demi-seconde de déconcentration peut suffire à tout balayer. Mais le rappel récent de son coach historique Christian Chaumont s'est fait dans cette optique, celle de maîtriser encore et toujours un maximum de paramètres pour répondre présent le jour J.