Aurélien CANOT, Media365, publié le vendredi 23 décembre 2022 à 09h22
Virgil Hunter, toujours entraîneur de Tony Yoka même si ce dernier avait préféré préparer autrement son dernier combat, perdu le 14 mai dernier contre Martin Bakole, revient ce vendredi dans L'Equipe sur cette première défaite du Français. Avec au passage quelques révélations croustillantes.
Que l'on ne s'y trompe pas : Virgil Hunter, qui a pris en main Tony Yoka il y a cinq ans maintenant, reste bien l'entraîneur du Français. Le coach américain a d'ailleurs déjà la tête à la prochaine sortie du médaillé d'or de Rio, qui n'a plus boxé depuis sa défaite du 14 mai dernier contre Martin Bakole. Un combat que "L'Artiste" avait préféré préparer loin d'Hunter et de San Francisco, avec le sort que l'on sait (première défaite depuis son passage chez les professionnels) pour celui qui avait remporté ses onze premiers combats avant de céder sous les poings en acier du Congolais. Alors que le retour de Yoka se fait toujours attendre (on parle de février prochain), Hunter revient ce vendredi dans L'Equipe sur cette défaite contre Bakole, encore certain aujourd'hui que le Français n'aurait pas dû monter sur le ring ce soir-là. "Tony s'est fait péter le nez en sparring deux semaines avant le combat, il n'aurait pas dû boxer", assure celui qui se trouvait dans le coin de Souleymane Cissokho, toujours invaincu lui, samedi dernier à Nantes. De la même façon, le coach US de 69 ans ne comprend toujours pas pourquoi Yoka n'avait pas préparé ce combat contre Bakole avec lui, à San Francisco, comme cela avait été le cas pour ses sorties précédentes ("Les sparrings y sont nombreux et l'émulation plus forte, j'avais besoin de renouveau", avait laissé entendre Yoka à l'époque).
Hunter : "Tony voulait économiser du fric"
"Tony a voulu s'entraîner à Las Vegas. Il faudra lui poser la question." Hunter semble toutefois détenir la réponse. "Il a été attiré par la hype. J'avais prévu deux sparring-partners pour lui, il trouvait que ça faisait cher (...) Tony voulait économiser du fric, je ne peux pas le blâmer", poursuit l'Américain, conscient dès le départ que son protégé faisait fausse route en décidant de préparer pareil combat au Top Rank Gym. "A Vegas, tu ne paies pas les sparrings, mais tu ne peux pas compter sur eux (...) Tu peux bricoler trois rounds par-ci, mais pas préparer un dix rounds." D'autres raisons ont fait, à en croire Hunter, que le Français pouvait difficilement espérer autre chose qu'une défaite, le 14 mai dernier. "Tony ne voulait pas qu'on dise qu'il s'échappe (...) Et puis il y a eu tout le reste, mais je n'entre pas dans sa vie intime." Beaucoup disent le jeune divorcé d'Estelle Mossely au plus mal. Touché mentalement, le natif de Chanteloup-les-Vignes aura peut-être très vite l'occasion de rétablir des vérités, cette fois sur le ring de nouveau.