Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mercredi 17 novembre 2021 à 10h53
Selon l’autopsie pratiquée, l’ancien judoka Antoine Seguin, retrouvé mort dans la forêt de Plaisir, ne s’est pas pendu. Une enquête criminelle est désormais lancée.
Le mystère de la mort d’Antoine Seguin s’épaissit. Sans signe de vie depuis le 29 octobre après une supposée soirée sur Paris, le judoka de 35 ans avait été retrouvé pendu à un arbre dans la forêt de Plaisir (Yvelines) le lendemain. Il n’avait été identifié que dix jours plus tard. Un message mentionnant son intention de se donner la mort avait été retrouvé dans son téléphone par les enquêteurs, mais ce message n’avait pas été envoyé. Que s’est-il donc passé pour le président du club de judo de Suresnes ?
Un jeu sexuel qui tourne mal ?
La famille d’Antoine Seguin avait réfuté la thèse du suicide. « Je ne le connaissais pas personnellement mais je savais qu’il était très investi dans le monde du judo et qu’il en faisait beaucoup, que c’était un bon prof aussi », avait réagi Stéphane Nomis, le président de la Fédération français de judo. L’autopsie pratiquée sur le corps du sportif a semblé confirmer qu’il ne s’agit pas d’un suicide. « Les premiers éléments de l'autopsie laissent à penser à une intervention extérieure. Nous sommes passés d’une enquête en recherche des causes de la mort à une enquête criminelle », a précisé le parquet de Versailles. Seguin a été frappé de plusieurs coups avant d’être pendu.
L’enquête se poursuit désormais « pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner », a précisé le parquet de Versailles. Selon une source proche du dossier, qui s'est confiée à l'AFP, il pourrait s'agit d'un « jeu sexuel qui tourne mal », même si « toutes les pistes sont étudiées ». La disparition de l’ancien judoka a suscité une vive émotion à Science Po Toulouse où il avait été étudiant de 2010 à 2012, et diplômé d'un Master Conseil et expertise en action publique. « Je garde et garderai le souvenir d'un jeune homme à l'intelligence pétillante et profonde à la fois, vif mais toujours respectueux des autres, avec un grand cœur visiblement fraternel, un vrai sens du collectif, et un esprit loyal. Un bel exemplaire d'humanité ! », a écrit Jean-Michel Eymeri-Douzans, directeur adjoint de Scienco Po Toulouse.