Judo : Agbegnenou confrontée à un choix cornélien

Judo : Agbegnenou confrontée à un choix cornélien©panoramic, Media365

Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 06 novembre 2023 à 21h57

Eliminée en quarts de finale des championnats d'Europe de judo à Montpellier, Clarisse Agbegnenou est consciente qu'elle va devoir faire évoluer sa préparation en vue des Jeux Olympiques de Paris, notamment concernant l'allaitement de sa fille Athéna.

C'est un choix cornélien qui va se présenter à Clarisse Agbegnenou dans les prochaines semaines : privilégier l'allaitement de sa fille ou sa préparation pour les Jeux Olympiques de Paris. Un choix que peu de sportives ont à faire dans le haut niveau, mais la championne olympique des -63kg n'a pas peur de confier ses doutes, à l'image de son interview de ce lundi dans les colonnes du Parisien. Eliminée dès les quarts de finale des championnats d'Europe à Montpellier, la judokate de tout juste 31 ans est consciente qu'elle va devoir changer quelque chose dans sa préparation, et va en parler très prochainement avec son entraîneur. Elle sait que le sujet de sa fille Athéna, née en juin 2022, sera forcément abordé. "J'ai conscience de cela, mais je ne sais pas si je suis prête à tout changer. Je me dis qu'il ne me reste plus que quelques mois à allaiter. On va voir comment je peux faire pour trouver le juste milieu. Le fait de vouloir allaiter ma fille fait partie de moi. Soit je passe au-dessus, et je trouve une solution, soit j'essaierai de travailler différemment. Je ne privilégie pas ma fille par rapport aux Jeux, je cherche à être bien, malgré les contraintes."

Agbegnenou : "Athéna se réveille toutes les deux ou trois heures"

Clarisse Agbegnenou ne s'estime "pas prête à arrêter d'allaiter d'ici la fin de l'année", mais reconnait que cela peut poser problème : "C'est vrai que j'ai certaines difficultés. Certains enfants sont allaités et dorment la nuit. Moi, ce n'est pas le cas. Ça fait un an et demi qu'Athéna se réveille toutes les deux ou trois heures, qu'elle tète beaucoup. Ça me puise une certaine énergie, ça engendre de la fatigue. Récemment, il y a eu les dents, elle a été malade, ça a fait encore plus de nuits hachées. Mais c'est la vie que j'ai souhaité avoir." La judokate explique avoir "franchi certaines étapes" en mettant sa fille à la crèche depuis septembre mais n'est pas sûre de pouvoir s'en éloigner pendant tout un stage. "Athéna m'aide beaucoup" conclut toutefois Clarisse Agbegnenou qui, rappelons-le, a décroché le titre de championne du monde en mai dernier tout en allaitant sa fille durant la journée.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.