Dylan Nahi : « 200 buts, c'est un bon début »

Dylan Nahi : « 200 buts, c'est un bon début » ©Icon Sport, Media365
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Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 31 mars 2025 à 22h45

Auteur de son 200eme but en équipe de France à la mi-mars et engagé en Ligue des champions avec Kielce cette semaine, l'ailier gauche Dylan Nahi (25 ans) se confie à notre site.

Dylan Nahi, malgré vos 6 buts, votre club de Kielce s'est incliné 37-33 à domicile contre Füchse Berlin en barrages de Ligue des champions, croyez-vous à l'exploit au match retour ce mercredi ?
Cette défaite est difficile à expliquer, car on n'a pas réussi à mettre dans le dernier quart d'heure (il y avait encore 21-21 à la 46eme, ndlr) tous les bons ingrédients qu'on avait mis jusque-là. On est tombé sur une bonne équipe de Berlin, leader de Bundesliga. Mais on y croit toujours.

Même en cas d'élimination en Ligue des champions, votre fin de saison sera passionnante en raison de la lutte dans le championnat de Pologne avec le Wisla Plock, une équipe qui a mis fin à douze ans de règne de Kielce l'an passé...
Quoi qu'il arrive en Ligue des champions, on aura toujours le championnat en tête, car c'est ce qui nous permet d'être en Ligue des champions chaque année. On veut faire perdurer le fait que Kielce soit la meilleure équipe de Pologne. Revanche ? Ce n'est pas le bon terme. Ce qu'on veut, c'est gagner. Chaque année on se bat pour cette place de premier. C'est plus trouver le plaisir de gagner ce championnat que prendre une revanche.

Que vaut le championnat polonais, par rapport à la Starligue par exemple ?
Kielce et Plock sont les deux meilleures équipes de Pologne. La Starligue, c'est un niveau au-dessus.

Contre Plock, justement, vous avez été victime d'insultes racistes à l'automne dernier, cela vous était-il déjà arrivé ?
Non, jamais. Ce sont des choses auxquelles je n'ai pas envie de faire attention. Ça a été remonté aux instances.  Pour moi, c'est passé, j'espère que ça ne se reproduira pas. Ce sont les problèmes de la Ligue, je ne veux pas m'éterniser dessus. Je veux plus me concentrer sur ce que j'ai à faire, c'est-à-dire jouer au handball, prendre du plaisir avec mes coéquipiers et gagner des titres.

Vous avez prolongé à Kielce jusqu'en 2028, c'est que vous vous sentez bien là-bas...
Oui, quand même. Je suis dans ma quatrième année ici. Je me sens bien dans ce club depuis que je suis arrivé. Ils ont mis énormément de choses en place pour que ma famille et mois soyons à l'aise. Rester ici, c'était un choix plutôt logique. La ville (180 000 habitants, ndlr) est sympa, c'est différent de là où je vivais avant (Nahi est né et a été formé à Paris, ndlr). Je ne manque de rien ici, ça a pesé dans la balance.

Kielce a connu des problèmes financiers ces dernières années, est-ce que ça va mieux ?
Oui, ça va mieux. On a la chance d'avoir de nouveaux gérants. Tout se passe bien.

Nahi : "Ce sera important pour nous de garder notre titre à l'Euro"

Passons à l'équipe de France. Vous avez battu deux fois le Danemark, champion du monde et olympique en titre, lors de l'EHF Euro Cup en mars, cela efface-t-il un peu la déception des JO et du Mondial ?
Je ne dirais pas déception pour le Mondial, car ça reste quand même une médaille de bronze qui est très importante. Ca fait toujours du bien de gagner, et en plus deux fois, contre la meilleure équipe actuelle. Le but, c'est de continuer notre travail, de trouver de nouvelles affinités et de devenir meilleurs à chaque compétition, surtout que la prochaine, c'est l'Euro, et on sera tenant du titre. Ce sera important pour nous de le garder.

Battre deux fois les Danois ne donne-t-il pas plus de regrets après les deux matchs ratés contre l'Allemagne aux JO et la Croatie au Mondial ?
Avec des "si", on refait le monde, comme on dit. Il n'y a pas de regrets. On n'a pas réussi à être présents lors du match qu'il fallait. C'est passé, il faut aller de l'avant et travailler pour que ce genre de choses ne se reproduise plus.

Vous être presque certains de remporter l'EHF Euro Cup avant les derniers matchs de mai contre la Suède et la Norvège, cette compétition a-t-elle de la valeur pour vous ?
C'est toujours bien d'avoir un titre. Après, l'équipe peut tourner ou ne pas tourner, je ne suis pas le coach, ce n'est pas à moi de juger. Chaque match avec l'équipe nationale est quelque chose d'incroyable pour moi et c'est toujours un plaisir de se donner à fond et de gagner des matchs.

Vous ne faites pas partie de ceux qui disent qu'il y a trop de matchs ?
Dès qu'il s'agit de porter le maillot bleu, de jouer, c'est notre job alors il faut le faire. Trop de matchs ou pas, ce sont des choses qui peuvent être remontées, mais ce n'est pas nous qui décidons. Je pars du principe qu'il faut être « focus »  sur ce qu'on peut contrôler, c'est-à-dire être aller sur le terrain et jouer à fond...et ne pas se blesser.

Vous avez marqué votre 200eme but en bleu contre le Danemark, sept ans et demi après votre première sélection, c'est un bel accomplissement...
C'est un bon début (sourires). Le but, c'est d'être là sur la durée. 200 buts, c'est bien, mais je peux faire mieux et je vais faire beaucoup mieux. C'est sur la durée que je veux m'imposer avec ce maillot bleu. Mais le plus important, ce sont les trophées.

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