Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 25 janvier 2025 à 14h20
Une fois de plus, le meilleur buteur français du championnat national n'est pas présent avec les Bleus sur une grande compétition.
Après ses 5 premières victoires , l'équipe de France se frotte à la Macédoine du Nord, samedi soir (20h30), et dispute sa dernière rencontre du tour principal. Avant même cet ultime match, les Bleus sont en quarts de finale et peuvent regarder loin. Les champions d'Europe peuvent clairement viser la finale car la voie est dégagée jusque-là. Les joueurs de Guillaume Gille ont assuré depuis le début du Mondial. Le sélectionneur a ses hommes et n'a pas retenu le meilleur buteur du championnat de France, comme l'ont très souvent fait ses prédécesseurs.
Pelayo et Richert out
Tom Pelayo trône au classement des meilleurs réalisateurs de la Liqui Moly Starligue. Le Dunkerquois de 27 ans a planté 120 buts mais, s'il a fait partie de la liste élargie de Gille (il était aussi dans la présélection pour les Jeux Olympiques de Paris 2024), l'arrière droit n'a finalement pas été retenu pour disputer le championnat du monde. Comme Benjamin Richert, meilleure gâchette française du championnat en 2021 et 2023. Des absences illustrant la malédiction frappant les meilleurs buteurs français du championnat depuis 20 ans. Seuls 5 éléments ont endossé la tunique tricolore depuis la saison 2004-2005 sur les 12 Français ayant terminé en tête des meilleurs artificiers de l'Hexagone. Il y a eu Guillaume Joli, Sébastien Bosquet, Bertrand Roiné (médaillés d'or avec les Experts), Jérôme Fernandez (auteur de 169 buts en 2013-14) et Hugo Descat.
Meilleur réalisateur bleu-blanc-rouge 6 fois entre 2015 et 2022, Raphaël Caucheteux n'a disputé que l'Euro 2018. Olivier Marroux, Baptiste Butto et Matthieu Drouhin avaient raté le wagon des Experts. Guillaume Saurina, meilleur buteur de la Starligue en 2008 et 2010, avait été également grandement privé de la sélection nationale, ne terminant sa carrière qu'avec une petite sélection (il avait fait la préparation du Mondial 2011). « Le rôle d'un sélectionneur n'est pas toujours de choisir les meilleurs à chaque poste, mais ceux qui vont donner la production collective la plus pertinente », relève dans La Tribune Pascal Bourgeais, le directeur technique national, qui pointe un « problème de riche ».