Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 14 septembre 2022 à 21h05
L'équipe de France est encore revenue de nulle part pour renverser l'Italie en prolongation (93-85) après avoir eu le match en main avant de craquer, puis donc de gagner. Rudy Gobert ou encore Evan Fournier, soulagés, restent conscients de cette faille.
Rudy Gobert résume la nouvelle victoire au forceps de l'équipe de France par une formule bien à lui, même s'il cite aussi son coach Vincent Collet : "Du coeur et des c... !" La star des Bleus (19 points et quatorze rebonds) a encore su répondre au rendez-vous dans les moments chauds, en toute fin de temps réglementaire mais aussi dans la prolongation, au dunk ou en claquette : "Dans ces situations, beaucoup abandonneraient, mais nous c'est l'inverse : on se sublime et on rehausse notre niveau. Mais on doit le faire aussi quand on mène de douze points, pour passer à +20... Et là, le match serait différent." Gobert insiste sur le fait que l'Italie est une vraie équipe : "Ce n'est pas un accident s'ils sortent la Serbie. Ils jouent bien ensemble, dans un style très unique. On a failli en payer les conséquences."
Mais les Bleus sont donc toujours là, qualifiés pour les demi-finales de cet Euro où ils retrouveront vendredi soit la Slovénie, soit la Pologne. "C'était la guerre, on le savait et on n'a pas lâché", appuie Guerschon Yabusele. "On aime bien se faire peur, on est restés concentrés. On s'entraide, on essaie de se pousser et de s'encourager, c'est là qu'on est une vraie équipe." Le capitaine Evan Fournier admet tout de même, souriant, que "c'est un peu relou" : "J'aimerais qu'on arrête d'avoir des trous d'air et qu'on continue de jouer. On avait le contrôle. Mais on a aussi une très grande force de caractère." Thomas Heurtel, lui, a su guider les Bleus dans cette énorme chaleur, notamment en égalisant à 77-77 à cinq secondes de la fin du temps réglementaire - mais aussi en rentrant de nombreux tirs à trois points : "Ceux qui me connaissent savent que je n'ai pas peur."