Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 23 mai 2023 à 10h20
Après le nouveau titre décroché par les Lionnes de l'ASVEL, lundi soir à l'Astroballe aux dépens de Villeneuve-d'Ascq, Tony Parker, le président du club rhodanien, et Nicolas Batum ont apporté tous deux leur soutien à Marine Johannès, menacée d'être privée d'Euro avec les Bleues en raison de son souhait de faire un aller-retour aux Etats-Unis juste avant pour signer son contrat.
"On veut l'équipe de France avec Marine". Le message de Tony Parker est très clair : le président de l'ASVEL ne comprend pas comment la gâchette maison (NDLR : La Normande a encore été l'une des meilleures marqueuses de son équipe dans ce match d'appui, avec 16 points marqués) du club sacré champion de France pour la deuxième fois de son histoire, ce lundi soir aux dépens de Villeneuve d'Ascq, pourrait être privée de l'Euro avec les Bleues. L'arrière internationale française de l'ASVEL risque en effet d'être exclue de l'équipe de France et donc être contrainte de tirer un trait sur la compétition parce qu'elle a prévu une fois la saison de LFB terminée (c'est désormais le cas) de faire l'aller-retour aux Etats-Unis pour signer le contrat qui l'attend à la franchise WNBA des New York Liberty (NDLR : Le règlement du championnat US l'oblige à le faire sur place). Parker, qui connaît le dossier par cœur, a apporté tout son soutien à sa joueuse en marge de la célébration de ce deuxième sacre. "C'est injuste ce qu'il se passe autour d'elle. C'est une fille incroyable. Elle a envie de jouer pour l'équipe de France. Elle a pas loupé un rendez-vous depuis 2015. On veut l'équipe de France avec Marine. Elle est championne d'Europe et de France et tu veux faire un Euro sans elle ? C'est n'importe quoi (...) J'adore Toupane (Jean-Aimé, le sélectionneur) et Siutat (Jean-Pierre, le président de la fédération), mais à un moment donné... Pour cinq jours..."
Batum : "Marine vit pour l'équipe de France"
L'ancien meneur des San Antonio Spurs, quatre fois champion de NBA avec la franchise texane, ne comprendrait d'autant pas que l'équipe de France sanctionne Johannès qu'à son époque, pareil aller-retour ne posait absolument aucun problème. "Nous les garçons, on pouvait faire des allers-retours pour signer nos contrats. C'est arrivé plein de fois. Elle ne louperait même pas un match officiel." Né à Lisieux, comme la triple médaillée d'argent avec la France à l'Euro et médaillée de bronze avec les Bleues lors des Jeux de Tokyo, Nicolas Batum; interrogé sur la chaîne Twitch de First Team, avoue qu'il a vu rouge lui aussi en apprenant ce qui pendait éventuellement au nez de Johannès si elle décide, comme elle l'a prévu, de faire l'aller-retour aux Etats-Unis (NDLR : avec retour programmé pour le 1er juin). "Je trouve ça extrêmement dégueulasse pour une gamine qui depuis ses quinze ans n'as pas loupé une seule fois la sélection (...) Elle a du sang bleu dans les veines. Elle vit pour l'équipe de France. Elle ne veut pas louper. Elle veut tout faire. Laissez la gérer."