Aurélie Sacchelli, Media365, publié le samedi 21 octobre 2023 à 13h57
Dans les colonnes de L'Equipe ce samedi, le président de l'ASVEL Tony Parker est revenu sur le licenciement, forcément délicat, de son frère TJ.
Le couperet est tombé vendredi après-midi, sans surprise. TJ Parker a été licencié de son poste d'entraîneur de l'ASVEL, en raison des mauvais résultats du début de saison. Une situation très particulière, puisque c'est son frère Tony, président du club, qui a pris cette décision, depuis San Antonio où il se trouve actuellement. Mais le Hall of Famer assume ses responsabilités, et est revenu sur les raisons de ce licenciement dans une interview accordée à L'Equipe ce samedi. "Je pense qu'il est temps de changer. Les résultats sont catastrophiques. J'ai toujours dit que je ferais ce que je pense être le mieux pour le club. J'ai toujours été plutôt patient avec les entraîneurs, que ce soit Pierre Vincent ou J.D. Jackson. (...) Quand tu sens que le coach perd le vestiaire, ce n'est vraiment pas bon. (...) Je remercie mon frère pour tout ce qu'il a fait. On a quand même gagné quatre trophées avec lui : deux titres de champion de France (2021, 2022), une Coupe de France (2021), une Leaders Cup (2023). On a vécu des moments inoubliables, comme le match 5 contre Monaco (finale 2022, victoire 3-2), peut-être l'une des plus belles finales du basket français. Je suis président, actionnaire majoritaire, c'est mon choix. On a besoin de faire bouger les choses. La mayonnaise n'a pas bien pris."
Tony Parker : "Avec T. J., on savait très bien dans quoi on se lançait"
L'ancien meneur de l'équipe de France est revenu sur le moment, plus personnel, où il a dû annoncer sa décision à son frère, ainsi qu'à toute sa famille. "J'ai toujours dit que je n'aurais pas d'états d'âme, que je ferais ce qui est bien pour le club, poursuit TP. Et là, je pense que c'est le moment. Oui, ce n'est jamais facile quand c'est quelqu'un de ta famille. J'ai eu une longue discussion avec mon frère. J'en ai parlé à mes parents, à mon petit frère, Pierre, qui est à San Antonio. Je les ai tous prévenus et tous comprennent ma décision. Avec T. J., on savait très bien dans quoi on se lançait. C'est la vie de coach". Rester sur un banc pendant plus de 25 ans, comme c'est la cas pour Gregg Popovich à San Antonio, reste une exception... En attendant de savoir où va rebondir TJ Parker, Tony espère pouvoir convaincre la Fédération allemande de libérer son sélectionneur champion du monde Gordon Herbert, la priorité de l'ancien n°9 des Spurs et des Bleus pour le banc de l'ASVEL.