Rallye-raid : Amputé d'une jambe, Baumel « aurait dû mourir »

Rallye-raid : Amputé d'une jambe, Baumel « aurait dû mourir » ©Icon Sport, Media365
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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 19 mai 2025 à 18h00

Après les messages positifs dès son terrible accident subi, Mathieu Baumel est désormais dans le concret.

Amputé d'une jambe après avoir été percuté par une voiture alors qu'il en assistait une autre, fin janvier à l'occasion du rallye de Monte-Carlo historique (à Reims, lieu du départ), le copilote de rallye-raid Mathieu Baumel a fait le point sur son rêve de Dakar 2026 toujours intact, à l'occasion d'une interview accordée à nos confrères de Franceinfo : "J'ai quasiment une année pour être prêt, ça doit être possible. C'est ce qui me motive chaque matin. Pour l'instant je compte en semaines, pas en jours. Je ne sais pas si ce sera possible, mais je donne tout pour y arriver. Je rajoute des séances dès que mon corps le permet. Je m'en sens capable, je ne suis pas en retard sur le planning."

"La première fois sur ma jambe gauche, debout, deux mois après l'amputation, j'ai failli pleurer"

Le compère du pilote belge Guillaume De Mévius aimerait "toujours que ça aille plus vite", il a tendance à regarder vers l'avant et oublie que ça ne fait que trois mois depuis un accident où il "aurait dû mourir" : "On est au soleil, je marche et je fais des progrès tous les jours... Je me rends bien compte que c'est incroyable."

Il explique à quel point la rééducation avec prothèse est difficile, une autre façon de penser la marche comme il l'explique : "La première fois que je suis mis sur ma jambe gauche, debout, deux mois après l'amputation, j'ai failli pleurer. Etre à hauteur d'hommes, tu oublies vite." Le sourire toujours vissé aux lèvres, il précise que tout ou presque a été réparé et qu'il se sent bien, heureux. Même si ce n'est évidemment pas tout rose tous les jours, particulièrement à cause de la jambe gauche très abîmée et qui lui mine un peu le moral : "Certains matins, tu te lèves et tu as mal. Les épaules, la cuisse, les hanches, tout travaille. Au fil de la journée, c'est compliqué. Un seul exemple : la prothèse fait cinq kilos, c'est lourd à emmener. Il faut pouvoir trouver la limite pour en rajouter un peu chaque jour." C'est peut-être la patience qui lui permettra d'être au départ en Arabie saoudite, dans moins de huit mois.

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