Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 11 avril 2021 à 22h55
Face aux coûts qu'un huis clos pourraient générer, les organisateurs du Grand Prix du Canada pourraient renoncer à accueillir la F1 en 2020, avec la Turquie qui pourrait prendre la place laissée vacante.
Comme en 2020, le calendrier de la saison 2021 de Formule 1 risque d'être mouvant. Alors que la première manche n'a pu avoir lieu en Australie le 21 mars dernier, c'est Bahreïn qui a ouvert les hostilités alors que Melbourne a désormais un créneau en novembre prochain. Mais d'autres changements sont probables et la presse québécoise n'a pas caché ses doutes quant à la tenue du Grand Prix du Canada à Montréal le 13 juin prochain. En effet, après avoir renoncé à sa place au calendrier 2020, l'épreuve disputée sur le Circuit Gilles-Villeneuve pourrait être la victime de plusieurs facteurs. Le premier d'entre-eux est la dégradation de la situation sanitaire dans le pays, qui entre dans une troisième phase de l'épidémie de coronavirus. Face à cela, les organisateurs de l'événement pourraient être contraints d'avoir recours au huis clos pour en assurer la tenue, à l'image de l'essentiel des courses depuis le mois de juillet dernier. Une solution qui, dans le même temps, pourrait ne pas être viable sur le plan économique.
Istanbul se voit en alternative à Montréal
En effet, selon le quotidien québécois La Presse, les dirigeants de la Formule 1 demanderaient quatre millions d'euros supplémentaires aux organisateurs du Grand Prix pour couvrir les pertes provoquées par l'absence de public dans les travées du circuit. Or, face à une certaine frilosité des autorités locales, rien n'indique que cette somme puisse être rassemblée à temps. Face à cela, le Canada pourrait très vite perdre sa place, qui ne resterait pas vacante très longtemps. La F1 ayant horreur du vide, une solution de repli est d'ores-et-déjà considérée avec le circuit d'Istanbul. En effet, la date du 13 juin est placée entre le Grand Prix d'Azerbaïdjan et le Grand Prix de France et organiser une course en Turquie ferait sens d'un point de vue logistique pour les écuries. De plus, le retour sur le tracé turc pour la première fois depuis 2011 avait marqué les esprits avec une course surprenante disputée sur un asphalte détrempé et en manque criant d'adhérence. Ce ne serait qu'une question de jours pour savoir si le Canada va être éjecté et si la Turquie va profiter de l'occasion.