Mathieu WARNIER, Media365 : publié le vendredi 15 octobre 2021 à 19h20
Alors que la Formule E va bien faire évoluer le format de sa séance de qualifications dès la saison prochaine, la FIA a également amendé certaines règles liées à la course afin d'éviter les situations comme celle vue à Valence la saison passée.
La Formule E va entamer sa mue. Alors qu'une nouvelle génération de monoplaces, baptisée « Gen3 » doit faire son apparition lors de la saison 2022-2023, c'est le format de la journée de compétition qui va vivre un bouleversement dès la saison 2021-2022. En effet, dès la première course à Dariya le 28 janvier prochain, le nouveau format de qualifications envisagé récemment entrera en vigueur. Alors que les pilotes étaient jusqu'à présent répartis en quatre groupes selon le classement du championnat avant une « superpole » pour les six meilleurs temps, c'est un concept totalement inédit qui va être mis en place. En effet, deux groupes de onze pilotes auront chacun dix minutes en piste pour aller chercher le meilleur temps et, cette fois, sans aucune limite de nombre de tours et avec une puissance de 220 kW (300ch). Les quatre premiers de chaque groupes se retrouveront pour des duels avec des quarts de finale, des demi-finales puis une finale. Le vainqueur de la finale sera en pole position devant son adversaire. Les deux demi-finalistes seront en deuxième ligne alors que les quatre pilotes éliminés en quart de finale seront sur les troisième et quatrième ligne, tous départagés par le temps au tour effectué lors de leurs duels respectifs.
La Formule E va découvrir le temps additionnel
Pour ce qui est des pilotes éliminés dès la phase de groupes, les pilotes issus du groupe de l'auteur de la pole position seront en positions impaires alors que ceux de l'autre groupe occuperont les positions paires. Là encore, le temps effectué lors de cette première phase de compétition fera foi pour les places sur la grille de départ. Si le format des qualifications évolue, la mauvaise publicité offerte par la Formule E à Valence, avec des monoplaces au ralenti en fin de course par manque de puissance utilisable, a forcé la main de la FIA et des organisateurs du championnat. Dès la saison prochaine, si les ePrix continueront de se dérouler sur 45 minutes et un tour, la manière de compenser le temps passé lors des neutralisations par la voiture de sécurité ou le drapeau jaune sur l'ensemble du circuit (« full course yellow ») va changer. Jusqu'à présent, une quantité d'énergie utilisable était enlevée à tous les pilotes. Désormais, la durée de la course sera augmentée en fonction du temps de neutralisation. Pour chaque minute derrière la voiture de sécurité ou avec un « full course yellow », la direction de course ajoutera 45 secondes au chronomètre. Un « temps additionnel » qui ne sera pas ajouté en cas de neutralisation au-delà de la 40eme minute. Avec un tel changement, la Formule E entend maintenir l'aspect stratégique lié à l'économie d'énergie sans nuire à la durée de la course sous drapeau vert. De plus, cela devrait éviter de voir des monoplaces quasiment à l'arrêt en piste ou des pilotes disqualifiés après coup.