Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 20 septembre 2023 à 23h30
Alors qu'il a vécu à Singapour sa première victoire comme patron d'écurie en F1, Frédéric Vasseur a tenu à mettre en avant le travail de Ferrari après un début de saison compliqué mais ne cache pas que ça a été riche en émotions.
Frédéric Vasseur a vécu beaucoup de choses en Formule 1. Mais ce qu'il a pu vivre le week-end dernier à Singapour restera gravé dans sa mémoire. Alors qu'il a été à la tête des écuries Renault et Alfa Romeo, le technicien français a vu Carlos Sainz Jr lui offrir sa première victoire dans la catégorie reine du sport automobile. Une course qu'il admet avoir vécu plus tranquillement qu'attendu. « Je n'étais pas trop stressé durant les derniers tours de la course, a confié Frédéric Vasseur dans un entretien accordé au site officiel de la F1. Je l'étais beaucoup plus quand j'ai revu la fin du Grand Prix que pendant l'événement. J'ai peut-être eu l'impression que Carlos Sainz Jr avait pleinement le contrôle de la situation. » Pour fêter l'événement, le Tricolore a eu l'honneur de monter sur le podium pour y recevoir le trophée remis au constructeur vainqueur du Grand Prix. S'il concède que c'était « évident qu'il y avait de l'émotion sur le podium car c'était le premier », le patron de la Scuderia Ferrari s'est surtout remémoré le travail accompli depuis le début de la saison quand, après une entame catastrophique à Bahreïn, le redressement a débuté dès la deuxième manche en Arabie Saoudite. « Je pensais toutefois plus à ce que nous avions fait à Jeddah, qui a été un week-end compliqué pour nous, sur le fait que nous y avions réalisé un bon retour, un bon travail d'équipe », a-t-il confié. A ses yeux, Ferrari a « construit de la confiance et du rythme » en y allant pas-à-pas et grâce à un travail de toute l'écurie.
Vasseur : « Garder la même approche »
« Je suis plus que fier du travail qui a été fait à l'usine et par les membres de l'écurie », a assuré Frédéric Vasseur. Une écurie qui a su ne pas céder à la panique quand tout indiquait que la SF-23 n'était pas bien née. « Je suis convaincu que nous devons garder notre calme, a assuré le technicien français. Quand nous avons vécu des moments difficiles, nous n'en avons pas tiré la conclusion que tout allait mal et qu'il fallait tout changer et ainsi de suite. Le titre de champion du monde n'est pas joué après seulement deux week-ends. » Ferrari doit « garder la même approche » et rester méthodique dans le développement de sa monoplace. « Il n'y a rien de magique là-dedans, tonne-t-il. On ne trouve pas d'un coup quatre à cinq dixièmes de seconde. » Quant à la réussite de Singapour, qui doit autant au niveau de performance de la monoplace qu'à la gestion de course parfaite de Carlos Sainz Jr, Frédéric Vasseur y voir les conséquences du travail effectué lors des deux manches précédentes, aux Pays-Bas puis en Italie. « Je pense que nous avons pu débloquer quelque chose à Zandvoort concernant la compréhension des réglages et nous avons construit le rythme à Monza, a confié le patron de l'écurie basée à Maranello. Une partie de tout cela vient de Zandvoort et une large partir du rythme vu le week-end dernier en provient. » Des progrès qu'il faudra confirmer à Suzuka, où tout le paddock attend surtout une réaction d'orgueil de Red Bull Racing et Max Verstappen après un week-end singapourien à oublier.