Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 03 mars 2025 à 20h50
Pour la première fois depuis 2020, trois pilotes français seront au départ du championnat du monde de Formule 1 cette année. Toutefois, Pierre Gasly, Esteban Ocon et Isack Hadjar n'abordent pas la saison avec les mêmes ambitions.
Ce n'était plus arrivé depuis 2020 et le départ de Romain Grosjean. Si Pierre Gasly a conservé son baquet au sein de l'écurie Alpine, Esteban Ocon a quitté le giron de la formation franco-britannique pour se lancer un nouveau défi chez Haas. Les deux vainqueurs de Grands Prix sont rejoints cette année par Isack Hadjar, promu chez Racing Bulls après avoir terminé deuxième du championnat de Formule 2 la saison passée. Toutefois, ces trois pilotes tricolores n'abordent pas l'exercice 2025 dans la même position ni les mêmes ambitions.
Gasly veut prolonger l'euphorie
Pierre Gasly est un pôle de stabilité chez Alpine. Alors que les dirigeants ont changé en cours de saison passée, qu'il a un nouveau coéquipier à ses côtés en la personne de Jack Doohan et que l'écurie basée à Enstone se prépare à basculer vers le moteur Mercedes en 2026, le natif de Rouen va débuter sa troisième saison en bleu-et-rose. En 2025, l'objectif sera de rester sur la trajectoire de la fin de la saison 2024, marquée par une troisième place lors du Grand Prix du Brésil mais surtout quatre des cinq dernières courses terminées dans les points. Pour cela, il compte sur une A525 qui est une évolution de sa devancière. En tout cas, il va aborder la première manche en Australie avec plus de certitudes que douze mois auparavant. « Je pense que nous sommes en mesure d'affirmer sans risque que nous sommes dans une bien meilleure position pour aborder 2025 que nous ne l'étions l'année dernière, a affirmé Pierre Gasly dans des propos recueillis par Canal+. De manière globale, je me sens bien dans la voiture et c'est une bonne chose qui aidera forcément à être prêt pour l'ouverture de la saison. »
Ocon à la relance
La saison 2025 est sous le signe du changement pour Esteban Ocon. Après cinq saisons chez Renault/Alpine qui se sont achevées de manière brutale, avec une mise à l'écart avant la dernière course de l'exercice 2024, le Normand embrasse un nouveau défi au sein d'une écurie Haas qui compte grimper dans la hiérarchie. En effet, si elle mise encore sur de nombreuses pièces venant de Ferrari, la formation américaine a noué un large partenariat avec le constructeur japonais Toyota. Après une prise de contact lors des essais de fin de saison à Abu Dhabi, le roulage de pré-saison à Bahreïn a été une question d'adaptation à son nouvel environnement. « Il faut que j'apprenne à connaître tout le monde ici. Pouvoir bien s'entendre et bien travailler avec tout le monde est le premier objectif, a-t-il confié auprès du quotidien L'Equipe. Il va falloir progresser en permanence. Peu importe notre place, ce sera important de toujours regarder devant nous. Pour l'instant, c'est mon principal objectif. » Il devra aussi apprendre à collaborer avec son nouveau coéquipier Oliver Bearman au sein d'un duo de pilotes totalement renouvelé chez Haas.
Hadjar pour apprendre vite
Son arrivée en F1 était attendue mais elle a été confirmée tardivement. Alors que Liam Lawson est allé remplacer Sergio Pérez chez Red Bull Racing, Isack Hadjar fait le grand saut de la Formule 2, dont il a pris la deuxième place l'an passé, vers l'écurie Racing Bulls. Aux côtés de l'expérimenté Yuki Tsunoda, le natif de Paris va devoir confirmer la confiance accordée par Helmut Marko et Laurent Mekies mais surtout se mettre très vite à la page, lui qui a confié à Canal+ être « très fatigué » à l'issue des essais de pré-saison organisés la semaine passée à Bahreïn. Néanmoins, le Tricolore ne se cache pas et vise haut. « Entrer directement en Q3 et marquer des points tout de suite » est l'objectif affirmé début février auprès de la chaîne cryptée, lançant même qu'il aimerait « aussi monter sur le podium pour la première fois ». S'il concède que 2025 sera « une année d'apprentissage », Isack Hadjar ne veut pas s'éterniser du côté de Faenza pour rejoindre Milton Keynes. « Je veux piloter pour Red Bull Racing, mais seulement si je suis assez bon, certainement pas avant » a-t-il affirmé dans des propos qui résument bien le personnage.