Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 29 juillet 2023 à 12h25
Faisant partie des dirigeants de l'écurie Alpine sur le départ après le Grand Prix de Belgique, Otmar Szafnauer a mis en avant des dissensions avec ses dirigeants pour justifier ces changements.
La grande lessive continue chez Alpine. Quelques semaines après l'annonce du la promotion de Bruno Famin puis celle du départ de Laurent Rossi, l'écurie française a officialisé le départ dès la fin du Grand Prix de Belgique de trois dirigeants de premier plan. Le directeur de l'écurie Otmar Szafnauer, son directeur sportif Alan Permane mais également son directeur technique Pat Fry vont quitter l'organigramme, avec ce dernier qui va renforcer une écurie Williams en reconstruction. Quelques heures après la publication du communiqué de presse confirmant cette évolution, le dirigeant américain est sorti du silence dans des propos recueillis par la chaîne américaine ESPN. Interrogé sur ce qui a changé en l'espace d'une semaine pour provoquer un tel chambardement, Otmar Szafnauer a débuté par une boutade en citant le « double abandon en Hongrie ». Plus sérieusement, l'ancien patron de l'écurie Aston Martin admet qu'il n'était plus sur la même longueur d'onde que ses dirigeants. « Ce qui a vraiment changé, c'est que j'avais un échéancier en tête pour changer l'écurie, pour l'améliorer, a-t-il déclaré. Cet échéancier, je le trouvais réaliste, car je sais ce qu'il faut. J'ai connu ça. Je crois que certains dirigeants de Renault avaient des délais plus rapprochés en tête. »
Szafnauer n'en a pas encore fini avec la F1
Alors qu'Alpine a longtemps annoncé un plan sur 100 Grands Prix pour être aux avant-postes, dans la foulée du changement de nom de l'écurie en 2021, Otmar Szafnauer a mis en avant les cinq ans qu'il avait fallu à Red Bull Racing et Mercedes pour s'installer au plus haut niveau après avoir racheté respectivement Jaguar et Brawn GP. « Ça prend du temps. C'est ce qu'il faut, a confié le dirigeant américain. Si l'on ne peut pas réconcilier ça, je pense une chose, ils en pensent une autre, mieux vaut se séparer. » Présent dans le paddock depuis près de 40 ans, le natif de la ville roumaine de Semlac entend garder un pied en F1 à l'avenir. « Je pense avoir encore de bonnes compétences pour bâtir une équipe qui peut être performante, a-t-il affirmé. Je sais comment le faire, il faut juste que l'on me donne la marge de manœuvre et le temps pour le faire. Si quelqu'un a besoin de ces compétences, alors je resterai par ici. » Alors que plusieurs candidats envisagent d'entrer en F1 à l'horizon 2026, Otmar Szafnauer pourrait bien leur apporter son expérience.