Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 02 mai 2025 à 12h45
En marge du Grand Prix de Miami qui se déroulera dimanche, le président de l'Association des pilotes George Russell a demandé au président de la FIA des changements concrets dans le systèmes d'amendes infligées aux pilotes lorsqu'ils disent des gros mots, plutôt que de belles promesses.
Que ce soit en rallye ou en Formule 1, le président de la Fédération internationale de l'automobile Mohammed Ben Sulayem s'est mis les pilotes à dos depuis plusieurs mois, en instaurant un systèmes d'amendes dès que des jurons sont prononcés en course ou après (Adrien Fourmaux avait par exemple écopé de 10 000 euros d'amende pour avoir dit "on a merdé" après un rallye). Récemment, le président a fait savoir sur Instagram qu'après les « commentaires constructifs » des pilotes du monde entier, il était ouvert à apporter des « améliorations ». Interrogé à ce sujet jeudi en marge du Grand Prix de Miami en tant que président de l'Association des pilotes, George Russell (Mercedes) a appelé à des mesures concrètes. "Conceptuellement, c'est une avancée positive. Mais évidemment, nous souhaitons voir ces choses mises en pratique plutôt que de dire « nous envisageons des choses » - vous savez, nous envisageons tous beaucoup de choses. Nous sommes clairs : nous voulons des changements et, une fois mis en œuvre, nous les commenterons. Mais pour l'instant, c'est à l'étude. Donc, ces mots ne veulent rien dire tant que le changement n'est pas réalisé. Collectivement, nous n'avons plus échangé depuis la lettre ouverte (publiée en novembre dernier, ndlr). Je ne sais pas vraiment si c'est la réponse. Comme je l'ai dit, ce serait formidable si des changements étaient apportés et que les pilotes étaient au moins entendus. Je pense que c'est dans l'intérêt du sport et qu'il faut faire preuve de bon sens face à ces situations."
Russell : "Je me retrouve à aborder des sujets que je n'avais pas vraiment l'intention d'aborder"
Président depuis 2021 (aux côtés de Carlos Sainz Jr), George Russell assure que sa fonction a beaucoup changé depuis un an et demi. "J'ai l'impression que nous traversons une période sans précédent ces 18 derniers mois. Je pense que lorsque le GPDA a été fondé il y a des années, ce n'était pas vraiment pour parler de politique, mais pour parler de sécurité, d'améliorations du sport, de la cours, affirme-t-il. Personnellement, je me retrouve à aborder des sujets que je n'avais pas vraiment l'intention d'aborder. Nous sommes là pour courir, offrir le meilleur spectacle aux fans, avoir les voitures les plus rapides, les plus sûres, la meilleure technologie, la meilleure ingénierie - et pourtant, nous parlons d'amendes, de sanctions et de jurons. Alors oui, peut-être que quelque chose devrait changer. Nous y sommes ouverts, mais nous voulons juste le meilleur pour le sport." La balle est dans le camp de Mohammed Ben Sulayem.