Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 24 mai 2023 à 23h40
Alors qu'Aston Martin et Honda ont officialisé ce mercredi leur partenariat à compter de 2026, le patron du motoriste japonais n'a pas fermé la porte à une nouvelle collaboration avec Fernando Alonso.
C'est ce que beaucoup de monde retient du Grand Prix du Japon 2015. Alors au volant d'une McLaren propulsée par un moteur Honda loin d'être au niveau de la concurrence, Fernando Alonso s'était fendu de critique très acerbes alors que la marque japonaise évoluait sur ses terres, le circuit de Suzuka étant sa propriété. « Moteur de GP2 » avait affirmé l'Asturien à deux reprises. Des propos qui n'avaient pas été bien reçus au Japon. Toutefois, le pilote espagnol pourrait collaborer de nouveau avec Honda à l'horizon 2026, s'il poursuit sa carrière jusque là et qu'il reste chez Aston Martin. En effet, à l'occasion d'une conférence de presse organisée ce mercredi à Tokyo, la marque japonaise a officialisé son retour à temps complet en F1 au travers d'un partenariat avec l'écurie basée à Silverstone, qui délaissera le moteur Mercedes avec le début de la nouvelle réglementation technique dans un peu moins de trois ans. Alors que Fernando Alonso est monté à quatre reprises sur le podium en cinq Grands Prix cette saison avec Aston Martin, la question a été posée à Koji Watanabe, patron de Honda Racing Corporation (HRC), qui chapeaute les activités en sports mécaniques de la marque.
Alonso, pas un frein pour l'alliance Aston Martin-Honda
« Si nous devons à nouveau faire équipe avec Alonso en tant que pilote, nous n'aurons aucune objection à ce qu'il prenne le volant », a-t-il confié face à la presse. Ce dernier a profité de l'occasion pour affirmer qu'Honda n'essayera pas d'influer sur le choix des pilotes en 2026 et au-delà. « Notre position reste inchangée et je pense que la sélection des pilotes de course relève entièrement de l'équipe, et non d'un fournisseur d'unité de puissance comme nous, a ajouté le patron du HRC. Nous laisserons le choix des pilotes à l'équipe. » Martin Whitmarsh, dirigeant d' Aston Martin, a assuré que la présence du pilote espagnol dans l'écurie n'a jamais été un frein aux négociations ayant mené à ce partenariat. « Il est évident que j'ai parlé à Fernando, il y a quelque temps, de la direction que nous voulions prendre, a assuré l'ancien patron de McLaren. C'est une personne très intelligente. Je suis sûr que tout le monde fait référence à certains commentaires qui ont été faits, probablement dans le feu de l'action, une fois, et qui ont été assez mémorables, je suppose, pour certains. Mais je pense qu'il comprend et respecte ce que fait Honda. » La question est désormais de savoir si Fernando Alonso sera encore là, lui qui aura 44 ans quand le partenariat Aston Martin-Honda se matérialisera.