Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 03 janvier 2023 à 16h03
Guerlain Chicherit a tiré la sonnette d'alarme, appuyé par Sébastien Loeb parmi les grands noms de cette édition 2023. Stéphane Peterhansel et d'autres ont aussi fait part de leur surprise, voire de leur écoeurement, face au tracé en Arabie Saoudite.
La victoire est le meilleur baume. Guerlain Chicherit s'est bien calmé mardi, au bénéfice de son succès du jour sur la troisième étape du Dakar. Ce qui n'exonère pas de se pencher à nouveau sur ses déclarations de la veille, où il s'était vertement emporté contre l'organisation après avoir perdu tout espoir de victoire finale en crevant cinq fois (pour AutoHebdo) : "Nous avons roulé très calmement dans les secteurs caillouteux, c'est ça qui m'exaspère ! Je ne comprends pas que l'on fasse des spéciales pareilles. Quel intérêt ? Ce n'est pas une spéciale de Dakar, c'est du Camel Trophy. Nous roulions à deux à l'heure, c'était du franchissement, il n'y avait aucune notion de pilotage." Le Camel Trophy était une compétition de rallye tout-terrain durant près de 20 ans, entre 1980 et 1998. Bref, on a bien compris le message.
"C'est de la loterie, insistait-il. Cette spéciale a flingué tout le Dakar, au bout du deuxième jour. Ce n'est pas un beau Dakar. Ceux qui s'en sont sortis ont peut-être mieux joué et été plus intelligents, mais toutes les grosses voitures sont dans les choux. C'est n'importe quoi. Il y avait dix voitures qui pouvaient l'emporter, et désormais c'est presque plié." Lundi, Sébastien Loeb n'avait pas attaqué aussi directement les décisions concernant le tracé, mais il avait également évoqué des problèmes de pneus non adaptés. Il a encore perdu près d'une demi-heure mardi, comme Carlos Sainz qui a vu sa tentative de remontée stoppée par la pluie et l'arrêt de la spéciale. Stéphane Peterhansel était dans le même ton après la deuxième étape, relatant deux crevaisons lentes à l'arrière après 40 kilomètres : "Il en restait 390 à faire dans des cailloux énormes, c'était juste de la survie."