Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 11 août 2024 à 15h51
La Néerlandaise Sifan Hassan s'est adjugée l'or olympique ce dimanche matin lors du marathon des Jeux Olympiques. De leur côté, les Français Mekdes Woldu, Mélody Julien et Méline Rollin ont vécu des expériences diverses.
La ligne d'arrivée comme la fin du supplice. Ce dimanche, la Néerlandaise Sifa Hassan est devenue championne olympique du marathon des Jeux Olympiques de Paris 2024 devant l'Ethiopienne Tigst Assefa et la Kényane Hellen Lokedi. De l'aveu de toutes, ce tracé de l'épreuve - identique à celui des hommes la veille - était vraiment très difficile en particulier la Côte du Pavé-des-Gardes à Meudon qui a donné du fil à retordre à de nombreuses athlètes. Et de ce que l'on a pu voir, elles étaient toutes heureuses d'en terminer. Et en particulier les Françaises pour un tas de raisons. Parlons de la première déjà : Mekdes Woldu.
La Tricolore a pris une splendide 20ème place à un peu moins de sept minutes de la future championne. Un classement hautement symbolique pour celle qui a perdu son papa il y a peu de temps : « Je me suis battue avec moi-même, c'était magnifique, déclarait la meilleure marathonienne locale. Ce n'est pas une course facile [...] mais j'espère que la France est fière de moi, c'étaient mes premiers Jeux Olympiques en France. Merci à la France de m'avoir permis ça. [...] Je dois penser à mon papa, que j'ai perdu il y a trois semaines. Qu'il reste en paix. Normalement, il devait être là aujourd'hui. Mais voilà... Il est parti trop tôt. [...] J'espère qu'il est fier de moi. »
L'expérience difficile de Julien et Rollin
La donne est plus nuancée pour les deux autres tricolores, Mélody Julien et Méline Rollin. Les deux femmes ont respectivement terminé à la 74ème et 70ème places de ce marathon des Jeux Olympiques de Paris 2024. Pourtant, tout allait bien pour la première citée qui faisait partie du groupe de tête durant les quinze premiers kilomètres. Elle a même mené le train à l'avant. « Il fallait que je reste dans les dix premières, et en fait j'ai loupé mon ravitaillement au 15e km, avouait la Française à l'Équipe. [...] Ça a commencé à être dur vers le 29e, j'avais les mollets durs, je ne me sentais pas bien, j'avais envie de vomir. Ensuite j'ai serré les dents jusqu'à la fin, mes jambes ne répondaient plus, j'ai eu le mur. Je ne suis pas satisfaite du résultat. Je pense que si je n'avais pas loupé ce ravitaillement, j'aurais fait une meilleure course. » En raison de son état physique à l'arrivée, l'athlète a tout de même dû être prise en charge et évacuée sur une chaise.
Comme elle, Méline Rollin n'a pas réussi à faire aussi bien qu'elle espérait notamment en raison d'une blessure au dos. « Il y a une dizaine de jours, j'ai commencé à avoir une douleur en bas du dos que je pensais bégnine, reconnaissait la Tricolore, toujours au micro de France TV. J'ai fait tous les soins possibles mais ça ne passait pas. Alors j'ai pris le départ en me disant que j'irais au bout, sauf si la douleur devenait insupportable, ce qui n'était pas loin de l'être. Mais avec le public, ma famille, mon club, je ne pouvais pas lâcher, mais ça a été un calvaire. J'étais très en forme mais la douleur fait que je ne pouvais pas faire plus. »