Paris 2024 - Athlétisme (F) : Gabrielle Thomas, une tête bien faite

Paris 2024 - Athlétisme (F) : Gabrielle Thomas, une tête bien faite ©Icon Sport, Media365

Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 08 août 2024 à 11h49

Sacrée sur 200 mètres, l'Américaine Gabrielle Thomas n'est pas qu'une athlète douée.

C'est elle qui a empêché Julien Alfred de signer un splendide doublé 100 m-200 maux Jeux Olympiques de Paris 2024. Après avoir remporté l'épreuve reine, la représentante de Sainte-Lucie s'est cassé les pointes contre Gabrielle Thomas. Mardi soir dans un Stade de France conquis, l'Américaine a décroché la médaille d'or du « 200 » en ne laissant aucune chance à Alfred . Enfin le plus beau métal, pourrait-on écrire, pour celle qui avait pris la 3eme place aux Jeux Olympiques de Tokyo et la 2eme des Mondiaux de Budapest l'an passé sur la distance. Après le forfait de la Jamaïcaine Shericka Jackson, « Gabby » Thomas était favorite et elle a assumé (victoire en 21''83).

Thomas diplômée d'Harvard

« Je n'arrive pas à y croire, car remporter une médaille d'or olympique est l'un de mes rêves les plus fous, a lâché Thomas après course. Mais en même temps, je sais à quel point je me suis battue pour l'obtenir. J'ai mis six ans à y parvenir, à travailler dur, à participer à des compétitions très difficiles, à me dépasser, et maintenant c'est là. C'est le moment le plus heureux de ma vie », s'est emballée l'Américaine aux jambes rapides et à la tête bien faite. Première Américaine depuis 12 ans et Allyson Félix à remporter l'or olympique sur 200 m, Gabrielle Thomas est en effet diplômée d'Harvard, la prestigieuse université.

Elle exerce dix heures par semaine dans une clinique texane

La longiligne et gracieuse athlète de 27 ans, qui a longtemps considéré l'athlétisme comme une distraction, est précisément titulaire d'un diplôme de premier cycle en neurobiologie au sein de l'université du Massachussets. Également diplômée d'un master en santé publique et épidémiologie de l'Université du Texas, Thomas exerce déjà, quand elle n'est pas sur les pistes, dix heures par semaine environ, dans une clinique texane auprès de patients qui souffrent d'hypertension. Il faut dire que sa mère, Jennifer Randall, est professeure d'éducation à l'Université du Michigan... Ça ne rigole pas sur les études... « Je crois que c'est mon amour toujours plus grand pour le sport et mon développement personnel qui m'ont permis d'être là. Je pense qu'Harvard a été une excellente école pour moi, elle a préparé le terrain pour que je sois ici aujourd'hui », a souligné Gabby Thomas après sa médaille d'or. Elle aura l'occasion de décrocher une autre breloque avec le relais féminin du 4x100 m dont les séries débutent jeudi.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.