Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le lundi 28 août 2023 à 09h43
Les championnats du monde d'athlétisme se sont achevés ce dimanche 27 août. Avec une seule médaille d'argent, l'équipe de France repart la tête basse de Budapest, à un an des Jeux Olympiques de Paris 2024.
À un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, l'équipe de France d'athlétisme est passée tout près du pire bilan de son histoire aux championnats du monde d'athlétisme de Budapest. Il a fallu attendre l'avant-dernière course du dernier jour de compétition pour sauver l'honneur, avec la médaille d'argent du relais 4x400m masculin (composé de Ludvy Vaillant, Gilles Biron, David Sombé et Téo Andat). De quoi éviter un embarrassant zéro pointé, à un an des JO à domicile. Mais force est de constater que, dans la lignée de Doha 2019 (deux médailles) et Eugene 2022 (une médaille), l'athlétisme français est en grande difficulté.
Un bilan « morose » et « décevant »
En amont de ces derniers Mondiaux avant la grande messe de Paris, personne ne s'attendait à des miracles, pas même le directeur de la haute performance à la Fédération française d'athlétisme, Romain Barras, qui espérait des « hold-up » pour obtenir plusieurs médailles. Malheureusement, il n'y en a pas eu, et même Kevin Mayer, plus grande chance française de médaille au décathlon, a dû abandonner, blessé, sur les bords du Danube. Les 78 athlètes tricolores n'ont tout simplement pas su se transcender durant ces dix jours de compétition, à l'image des coureurs du 800 mètres (Tual et Robert chez les garçons, Lamotte chez les filles), mais aussi de Mélina Robert-Michon (disque), Margot Chevrier et Ninon Chapelle (perche) ou encore Djilali Bedrani (3000 m steeple). C'est surtout ça qui reste en travers de la gorge de Romain Barras.
« Le bilan, il est morose, il est décevant, a lâché l'ancien décathlonien tricolore au micro d'Eurosport ce dimanche. Le bilan de médailles est décevant, le bilan de la "placing table" (le nombre de finalistes, ndlr) est décevant. Au-delà de ça, ma plus grande déception, c'est la petite statistique qu'on vient d'avoir : deux tiers de la sélection n'a pas réussi à améliorer son rang mondial dans la compétition. C'est ça qui m'inquiète, ou en tout cas, c'est qui me déçoit le plus. » Lucide sur le niveau de sa délégation, Barras n'a de toute façon pas « attendu ces Mondiaux pour savoir que ça serait compliqué ».
Mais, à un an des Jeux, tout n'est pas non plus à jeter pour les Bleus. Plusieurs d'entre eux ont montré qu'ils étaient au niveau, ou au moins en progression et sur la bonne voie, comme Sasha Zhoya (110m haies), Thibaut Collet (perche) ou Alice Finot (3000m steeple). Ils seront en lice pour une médaille l'été prochain au Stade de France, si tout se déroule bien pour eux d'ici-là. Parmi les performances encourageantes à Budapest, on peut aussi citer Yanis Meziane (800m), Yann Schrub (10 000m), Jimmy Gressier (5 000m), Hassan Chahdi (marathon), Solène Gicquel et Nawal Meniker (hauteur). Ils ont montré qu'ils avaient le potentiel pour aller chercher une médaille, dans un bon jour. Reste à savoir s'ils réussiront à se transcender sous les yeux du public français à Paris.
Tableau des médailles
1. Etats-Unis 29 médailles (12 or, 8 argent, 9 bronze)
2. Canada 6 médailles (4 or, 2 argent)
3. Espagne 5 médailles (4 or, 1 argent)
4. Jamaïque 12 médailles (3 or, 5 argent, 4 bronze)
5. Kenya 10 médailles (3 or, 3 argent, 4 bronze)
6. Ethiopie 9 médailles (2 or, 4 argent, 3 bronze)
7. Grande-Bretagne 10 médailles (2 or, 3 argent, 5 bronze)
8. Pays-Bas 5 médailles (2 or, 1 argent, 2 bronze)
9. Norvège 4 médailles (2 or, 1 argent, 1 bronze)
10. Suède 3 médailles (2 or, 1 argent)
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27. France 1 médaille (1 argent)