Dopage : Victor Conte est décédé

Dopage : Victor Conte est décédé ©Icon Sport, Media365
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Aurélie Sacchelli, Media365, publié le lundi 03 novembre 2025 à 23h45

Victor Conte, le fondateur du laboratoire Balco, au centre d'une vaste affaire de dopage en athlétisme dans les années 2000, est décédé ce lundi à l'âge de 75 ans.

Son nom restera à tout jamais lié à "l'affaire Balco". Victor Conte, fondateur du laboratoire Balco, est décédé ce lundi d'un cancer du pancréas à l'âge de 75 ans, a fait savoir sa société. « Nous avons le cœur brisé par le décès de notre leader intrépide. Ton souvenir restera à jamais gravé dans nos cœurs », dit le compte X de l'entreprise. Né en Californie, Victor Conte avait d'abord été un musicien, avant de devenir un homme d'affaires lorsqu'il a créé en 1984 la Bay Area Laboratory Co-operative (BALCO). Selon l'Agence américaine antidopage, c'est son laboratoire qui a mis au point le stéroïde anabolisant interdit tétrahydrogestrinone (THG), alors indétectable lors des contrôles antidopage.

Marion Jones et Tim Montgomery parmi ses clients

"L'affaire Balco" a commencé en 2003 lorsqu'un entraîneur anonyme a envoyé une seringue contenant des traces d'une substance jusque-là inconnue à  l'Agence américaine antidopage et a dénoncé des sportifs qui utiliseraient de la THG pour améliorer leurs performances. Parmi eux, la sprinteuse américaine Marion Jones, quintuple médaillée olympique à Sydney trois ans plus tôt et quadruple championne du monde, mais aussi son compagnon de l'époque Tim Montgomery, qui avait battu le record du monde du 100m en 2002 (9"78) avant qu'il ne soit invalidé, mais aussi le sprinteur britannique Dwain Chambers et des joueurs de football américain et de baseball, dont la star des Giants de San Francisco Barry Bonds.

Quatre mois de prison pour Conte

Les résultats des sportifs avaient été annulés et ils avaient dû rendre leurs médailles, tandis que Victor Conte avait été condamné en octobre 2005 à quatre mois de prison et quatre mois d'assignation à résidence. Après avoir purgé sa peine, il avait tenté de redorer son image en devenant un défenseur de la lutte antidopage et sa société SNAC, spécialisée dans les compléments alimentaires, continuait d'approvisionner des sportifs, de façon tout à fait légale, cette fois.

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