Aurélien Canot, Media365, publié le lundi 07 octobre 2024 à 15h12
Kipyegon Bett, qui avait terminé troisième du 800m des Mondiaux 2017 à Londres, est décédé dimanche à l'âge de 26 ans d'une insuffisance rénale et hépatique, a annoncé lundi la famille de l'athlète kényan.
L'athlétisme kényan est en deuil. Lundi, la famille de Kipyegon Bett a annoncé le décès de celui qui avait longtemps été considéré comme le grand espoir du pays sur le demi-fond. L'athlète kényan souffrait d'une insuffisance rénale et hépatique. Il est mort à l'âge de 26 ans. "Il avait des problèmes aux reins (...) Mais les médecins ont réalisé que son foie aussi posait problème. Ces deux organes étaient défaillants", a fait savoir sa sœur Purity Kirui, interrogée par l'AFP. Une semaine avant son décès, Kipyegon Bett avait été hospitalisé à Kericho, à l'Ouest du Kenya, où il était né. Vendredi, il y avait été de nouveau admis, en urgence, son état de santé s'étant soudainement aggravé. Le point d'orgue de ce spécialiste du 800m avait été sa troisième place lors de ces Mondiaux 2017 en plein air à Londres qui avaient vu le Français Pierre-Ambroise Bosse déjouer tous les pronostics en laissant ses rivaux derrière lui à l'issue d'une accélération fulgurante dans le dernier tour de piste. Bett, longtemps 2eme, faisait partie des concurrents du Girondin pour le titre ce jour-là (le 8 août). Après avoir signé le meilleur temps des séries devant l'Ethiopien Mohammed Aman, le Canadien Brandon McBride et Bosse, le Kényan, alors âgé de 19 ans, avait réalisé le chrono le plus rapide des demi-finales, avec un temps de 1'45"02 qu'il n'était pas parvenu à rééditer plus tard en finale.
Une fin de carrière gâchée par un contrôle positif à l'EPO
Finalement médaillé de bronze (le Polonais Adam Kszczot avait terminé 2eme), l'ex-médaillé d'argent des championnats du monde de la jeunesse en 2015 titré un an plus tard lors des Mondiaux des moins de 20 ans 2016 s'était également signalé pour avoir refusé un contrôle antidopage neuf jours après sa troisième place à Londres. Ce qui lui avait valu d'être exclu des compétitions. Une semaine plus tard, l'IAAF avait annoncé que Bett avait été testé positif à l'EPO, avant de le suspendre pour quatre ans. Privé en conséquence des JO de Tokyo puis des deux éditions suivantes des Mondiaux, le Kényan, qui avait toujours nié avoir eu recours à cette substance connue pour améliorer les performances, était tombé en dépression et avait commencé à "boire beaucoup", a rappelé sa sœur lundi. Le début d'une longue traversée du désert qui s'est achevée de manière dramatique lundi.