Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 03 décembre 2021 à 10h46
Âgé de 88 ans, Lamine Diack est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à Dakar. Ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme, il avait été condamné l’an dernier pour corruption.
L’information a été révélée par les médias sénégalais et confirmée par ses proches : Lamine Diack s’est éteint dans la nuit de jeudi à vendredi, à son domicile de Mermoz, un quartier du sud-ouest de Dakar. L'ex-président de la Fédération internationale d’athlétisme (1999-2015) était âgé de 88 ans, et les causes de son décès n’ont pas été dévoilées. Cet ancien sauteur en longueur, qui avait été sacré champion de France de la discipline avant l’indépendance du Sénégal, a ensuite fait de la politique, devant secrétaire d’Etat à la Jeunesse et aux Sports mais aussi maire de Dakar.
Il avait pris la tête de l’IAAF en 1999 suite à la mort de Primo Nebiolo, dont il était le vice-président. Mais sa fin de carrière a été marquée par plusieurs affaires de corruption. Après sa condamnation, il avait pu quitter le territoire français en mai dernier pour retourner au Sénégal, moyennant le paiement d’une caution de 500 000 euros.
Deux ans de prison ferme
En septembre 2020, il avait été condamné à Paris à quatre ans de prison, dont deux ferme, pour corruption et abus de confiance. Diack avait notamment été reconnu coupable d’avoir dissimulé des cas de dopage en Russie et retardé des sanctions contre des athlètes russes dopés en échange de financements, afin de favoriser des négociations de sponsoring et de diffusion avec la Russie. Il s’était aussi vu confisquer son passeport dans une autre affaire de corruption pour laquelle il n’avait pas été encore été jugé.
Car il avait également été mis en examen pour corruption dans le cadre des attributions des Jeux olympiques 2016 à Rio de Janeiro et ceux de 2020 à Tokyo, qui ont finalement eu lieu en 2021 en raison de la pandémie de Covid-19, ainsi que dans les processus d’attribution des Championnats du monde d’athlétisme de Pékin (2015), puis des Mondiaux 2017 et 2019.