Ch. Europe - Mayer : "Je n'ai jamais eu autant d'émotions"

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Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mercredi 12 juin 2024 à 08h47

Non sans frayeur, Kevin Mayer s'est qualifié pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 en réussissant les minima lors des championnats d'Europe à Rome ce mardi. Un vrai soulagement pour le Français.

Il n'est pas passé loin de la plus grande désillusion de sa carrière. Ce mardi, lors des championnats d'Europe, Kévin Mayer s'est enfin qualifié pour le décathlon des Jeux Olympiques de Paris 2024 en réussissant les minima à Rome, non sans avoir failli tout perdre lors du saut à la perche. Une frayeur qui rend peut-être cette présence à Paris encore plus belle. « Je n'ai jamais eu autant d'émotion ! Passer cette barre, c'était mieux qu'une médaille, a-t-il lâché mardi soir dans la capitale italienne. Cela fait un an que la pression d'une qualif' est trois fois plus forte que la pression d'une médaille. »

Son entraîneur en a pleuré

À 32 ans, Kevin Mayer a de l'expérience mais il a vécu la dernière épreuve (le 1500 mètres, ndlr) comme un calvaire. « J'avais des baisses de tensions, je voyais flou. J'ai eu peur en fait, peur d'avoir des crampes, a-t-il expliqué. J'ai eu peur de tout. » Cinquième de ces championnats d'Europe (avec 8476 points), Mayer sait bien que l'important était ailleurs. Son entraîneur Alexandre Bonacorsi, qui a « pleuré pendant quinze minutes après la perche », aussi. « On a tenu les projections, je suis fier de nous et de lui. Kevin parce qu'il a su se contenir, et moi parce que j'ai trouvé les bons mots aux bons moments pour le canaliser. On a suivi le plan pour les JO, assure son ami d'enfance et coach. Le but était de sortir de ce décathlon sans pépins. »


Kevin Mayer, qui n'a ressenti aucun gêne physique durant ces deux derniers jours, vivra bien cet été un décathlon olympique à domicile, à Paris, et il ne boude pas son plaisir. « Je connais le plaisir des Jeux Olympiques, mais pas celui d'être au stade de France, c'est mon rêve. » Double champion du monde, le Français reste sur deux médailles d'argent aux Jeux Olympiques, à Rio comme à Tokyo. Peut-il aller chercher l'or devant le public tricolore au stade de France ? « Ce ne sera pas la même, a-t-il lâché dans un sourire. J'ai l'habitude, en plus je ne serai pas favori. »

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