Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 09 février 2023 à 17h38
Azzedine Habz et Noélie Yarigo, respectivement sur 1 500 m et 800 m, ont dépoussiéré les livres d'histoire de l'athlétisme français en salle. Après une quinzaine d'années sans évolution au top de leurs disciplines, ils frappent un grand coup.
Le meeting de Torun, mercredi soir en Pologne, a donné lieu à deux grandes performances pour l'athlétisme français. D'abord la Franco-Béninoise Noélie Yarigo qui, à 37 ans et quatre jours après avoir explosé le record de France du 800 m en salle pour le porter à 1'59"30 (samedi à Val-de-Reuil, premier chrono national de l'histoire sous les deux minutes), a certes terminé deuxième mais dans un temps canon de 1'58"48 ! Seule à suivre le lièvre, elle a été récompensée de ce pari même si elle a craqué pour la victoire dans la ligne droite finale, face à la championne du monde britannique Kelly Hodgkinson (1'57"87).
Particularité de ce record encore amélioré - il tenait auparavant depuis 2006 et Elisabeth Grousselle en 2'00"42 -, il n'est pas détenu par une athlète qui représente l'équipe de France, mais bien le Bénin, lors des compétitions internationales. En effet, depuis 2018, posséder la nationalité française suffit pour détenir un record national. Azzedine Habz, lui, fait bien partie des Bleus et il en sera une des principales chances de médaille dans moins d'un mois, pour l'Euro en salle à Istanbul (du 2 au 5 mars). Sur 1 500 m, il s'est imposé en 3'35"59, ce qui constitue rien de moins que le deuxième chrono français de tous les temps derrière Mehdi Baala (3'34"71 en février 2009).
Habz devance désormais Fouad Chouki (3'36"27 en 2002), Bouabdellah Tahri (3'36"34 en 2002), Driss Maazouzi (3'36"93 en 2003) et Mahiedine Mekhissi (3'36"95 en 2013). A 29 ans, le natif du Maroc semble au sommet de sa forme et devient le deuxième performeur mondial de l'année derrière l'Espagnol Mohamed Katir (3'35"48). De quoi donner de belles idées, forcément.