Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 11 août 2024 à 13h45
L'heure est au soulagement pour Claude Onesta, qui avait une vraie pression sur les épaules pour Paris 2024.
Le bilan français de Paris 2024 devrait s'arrêter à 64 médailles dont seize en or, après le dernier argent d'Elodie Clouvel en pentathlon moderne (on n'ose même pas imaginer 17 titres avec les Bleues du basket, opposées à la montagne américaine). "Un résultat chiffré exceptionnel" selon Claude Onesta, l'ancien sélectionneur couronné de multiples succès en handball, devenu manager général de la haute performance à l'Agence nationale du sport afin de maximiser le potentiel de toute la délégation olympique française.
"Si on me l'avait dit il y a trois ans, j'aurais sûrement mieux dormi"
"Si on fait un retour sur les 20 dernières années, donc les cinq dernières olympiades, on avait une moyenne de 37 médailles. En finissant à 64, on double pratiquement, c'est exceptionnel." L'ex-technicien, désormais âgé de 67 ans (et qui avait laissé les rênes de ses Bleus en 2016 à Didier Dinart), rappelle que sa mission n'a pas été un long fleuve tranquille : "Mais petit à petit, toutes les forces se sont agrégées, tous les secteurs se sont associés pour agir sans perdre de vue le projet global. C'est une vraie réussite collective."
Onesta se souvient avoir été reçu par le président de la République au retour de Tokyo en 2021, après un total à 33 médailles seulement (dont dix en or, tout de même) : "On a piloté et porté cette transformation plus conséquente et structurelle. L'échéance de Paris 2024 arrivait, on avait cette ambition et cette volonté d'améliorer les résultats. Si à ce moment-là, on m'avait dit 64 médailles et seize en or, j'aurais sûrement mieux dormi." Là où le pourcentage de médailles d'or était donc de 30% à Tokyo, il est de 25% sur cette édition de Paris 2024. La France termine quatrième au nombre total de breloques, derrière les 126 des Etats-Unis, les 91 de la Chine et les 65 de la Grande-Bretagne, qui reste toutefois dauphine des Bleus au niveau européen avec moins de médailles d'or (quatorze). Mais devant les 53 de l'Australie et les 45 du Japon, qui terminent toutefois plus haut, à l'inverse, grâce à leur plus grand nombre de médailles d'or (20 pour le Japon, 18 pour l'Australie).