Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 12 août 2024 à 16h30
Retour sur les cinq véritables déceptions de la délégation française à l'occasion de Paris 2024, de l'échec des Bleues du rugby à 7 au bilan plus que contrasté en athlétisme.
Les Bleues du rugby à 7 n'ont pas enchaîné
Finalistes malheureuses à Tokyo, les Bleues espéraient briller devant leur public. D'autant plus que la sélection masculine avait donné le ton avec le titre. Mais, si la phase de poules a été parfaite avec trois victoires tout en maîtrise face au Brésil, au Japon et aux Etats-Unis, les joueuses de David Courteix sont tombées sur un os appelé Canada. Les Nord-Américaines, qui sont allées jusqu'en finale, ont saisi leur chance pour créer la première vraie déception pour le clan tricolore dans Paris 2024. La quête de la cinquième place, acquise face à la Chine, n'a pas atténué la déception chez les Bleues.
Encore raté en football féminin
La phase de groupes n'avait pas donné tous les gages de sérénité. En quête d'une première médaille à l'échelle internationale, les Bleues avaient donné des signes d'inquiétude avec une défaite face au Canada qui avait entrecoupé deux prestations en dents-de-scie face à la Colombie et la Nouvelle-Zélande. Face au Brésil, futur finaliste, les Tricolores ont globalement fait le jeu mais se sont montrées incapables de faire la décision. En toute fin de match, les Auriverde en ont profité et mis fin au rêve des joueuses d'Hervé Renard bien loin de l'objectif qui avait été fixé.
Pas d'apothéose pour N.Karabatic
Nikola Karabatic avait sans doute rêvé d'une autre sortie. Alors que Guillaume Gille avait volontairement choisi un groupe compliqué pour lancer Paris 2024, les Bleus ont été en grande difficulté d'entrée. Les défaites face au Danemark et la Norvège puis le nul arraché face à l'Egypte ont fait trembler le public parisien. Les succès contre l'Argentine et la Hongrie pour assurer la place en quarts de finale pouvaient relancer la machine. Face à l'Allemagne, tout semblait bien réglé mais les Bleus ont une nouvelle fois déraillé avec la perte de balle de Dika Mem à six secondes de la fin du temps réglementaire comme symbole. Cette élimination en prolongation a ainsi mis fin à une série de quatre Jeux Olympiques terminés sur le podium.
Thomas, l'arbre qui cache la forêt
L'équipe de France de cyclisme sur piste attendait ça depuis si longtemps. Dominateur sur l'omnium, Benjamin Thomas a fait vibrer le Vélodrome National de Saint-Quentin-en-Yvelines. Mais, à part ça, les Bleus ont été aux abonnés absents, eux qui avaient charmé leur public deux ans auparavant lors des Mondiaux. Le sprint tricolore, qui avait toujours ramené une médaille, est resté muet à domicile, avec notamment Mathilde Gros qui n'a pas répondu aux attentes.
L'athlétisme tricolore n'a pas rebondi
C'est presque devenu une habitude. L'athlétisme français ne parvient pas à ramener plus d'une médaille à la délégation olympique. Alors que ce rôle avait été tenu par Kevin Mayer à Tokyo, c'est Cyréna Samba-Mayela qui a sauvé la mise des Bleus sur la piste du Stade de France, voyant l'or lui échapper pour un centième de seconde. Les espoirs placés en Gabriel Tual ou encore dans les relais n'ont pas été convertis en médaille quand certaines contre-performances, comme l'absence de Tricolores en finale de la perche masculine, posent question.