Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 16 août 2023 à 11h15
Répondant à l'appel de Thomas Back, le ministre ukrainien des Sports Vadym Gutzeit a assuré que les athlètes de son pays participeront à Paris 2024. Il met toutefois comme seule condition l'absence des couleurs russes durant l'événement.
Thomas Bach a finalement été entendu. En juin dernier, à l'occasion d'une conférence de presse en marge de la 140eme session extraordinaire du Comité International Olympique (CIO), le président de l'instance basée à Lausanne a appelé l'Ukraine à laisser ses athlètes participer aux épreuves de Paris 2024. Un peu moins de deux mois plus tard, le ministre ukrainien des Sports Vadym Gutzeit a répondu à l'appel lancé par l'ancien escrimeur allemand par la positive. « Nos athlètes doivent être présents aux Jeux Olympiques, ils en ont besoin, a confié dans des propos recueillis par l'AFP le membre du gouvernement ukrainien, qui cumule son porte-feuille ministériel avec la présidence du Comité Olympique Ukrainien. Notre drapeau sera présent lors de la cérémonie d'ouverture, puis lors des compétitions. Nos athlètes représenteront notre pays afin que le monde entier puisse voir que l'Ukraine est, était et sera. »
L'Ukraine met la pression sur le CIO
Néanmoins, la présence des Ukrainiens dans la Capitale à l'été 2024 n'est pas encore certaine puisqu'une condition reste imposée par les autorités de Kiev. En effet, Vadym Gutzeit a affirmé que l'Ukraine sera représentée lors de Paris 2024 si la Russie ne participe pas aux épreuves sous ses couleurs. Ce dernier s'est même laissé aller à une comparaison avec le passé parfois peu glorieux des Jeux Olympiques. « Si des athlètes russes participent aux Jeux Olympiques, les propagandistes russes essaieront de transformer cette célébration du sport en une célébration de la propagande, comme l'a fait Hitler, a-t-il affirmé. Je pense que le CIO ne permettra pas aux agresseurs de participer. » Pour le ministre ukrainien des Sports, « la balle est maintenant dans le camp du CIO et des fédérations sportives internationales », espérant qu'ils « continueront de se placer du bon côté de l'Histoire et empêcheront les agresseurs de participer aux Jeux ». Un message venant de Kiev qui a le mérite d'être très clair.