Mathieu Warnier, Media365, publié le mercredi 26 avril 2023 à 10h50
Si le CIO a récemment ouvert la porte aux Russes et Biélorusses pour un retour à la compétition, l'ASOIF a assuré que ces derniers devront signer une déclaration.
L'Association des Fédération Internationales Olympiques d'Ete (ASOIF) entend faire le ménage. Alors que le Comité International Olympique (CIO) a récemment ouvert la porte au retour à titre individuel des athlètes russes et biélorusses mais avec des conditions strictes, il y a des dissensions au sein des fédérations internationales. En effet, si certaines ont très vite accepté le retour sous bannière neutre des représentants de la Russie et de la Biélorussie alors que le conflit en Ukraine est loin d'être terminé, plusieurs autres se montrent très fermes et ne souhaitent pas un tel retour. A l'issue d'une audition des dirigeants de l'ASOIF par le Conseil de l'Europe organisée ce mardi à Strasbourg, le président de l'association Francesco Ricci Bitti a assuré que les Russes et Biélorusses souhaitant retrouver la compétition devront montrer patte blanche. « Les athlètes auront une déclaration à signer mais on ne leur demandera pas de dire qu'ils sont contre la guerre car cela devient une affaire pénale en Russie, a confié au quotidien L'Equipe l'ancien président de la Fédération Internationale de tennis (ITF). Nous sommes en train de développer, avec une assistance juridique, un modèle de déclaration. »
Ricci Bitti veut s'appuyer sur le TAS
Aux yeux du dirigeant italien, l'idée est de copier ce que la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) impose aux pilotes de Formule 1 depuis l'an passé. « Des fédérations comme la natation sont déjà en avance et nous allons essayer d'harmoniser tout ça, mais ce n'est pas facile », a ajouté Francesco Ricci Bitti. Ce dernier concède toutefois qu'il ne sera pas forcément simple de s'assurer que les signataires de cette déclaration se tienne à ce qu'il y sera indiqué. « Nous sommes en train d'étudier la possibilité de confier cette tâche au Tribunal Arbitral du Sport (TAS), ajoute le patron de l'ASOIF. Mais tout ça n'est pas encore officiel. » Il reste désormais à voir si le CIO se joindra à l'initiative commune des fédérations internationales en vue des Jeux Olympiques de Paris 2024, la position de l'instance basée à Lausanne à ce sujet n'étant pas encore fixée à moins de 18 mois de l'événement. De son côté, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a assuré que la France suivra « décision souveraine concernant la participation des athlètes russes et biélorusses » que le CIO et son pendant paralympique prendront.