Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 28 août 2024 à 10h53
L'équipe de France paralympique doit tenir, à son tour, un objectif ambitieux à l'occasion de Paris 2024.
Sur la lancée de son bilan très satisfaisant pour Paris 2024 dans sa version olympique, Claude Onesta retourne au front avec les Jeux Paralympiques. Le patron de l'Agence nationale du sport (ANS) est fier d'annoncer que la Fédération française handisport (FFH) est celle qui bénéficie du soutien le plus appuyé de son instance, en y incluant toutes ses homologues olympiques. Le résultat doit se traduire sur la performance, puisque telle est la mission de l'ANS, et c'est bien ce qu'attend Onesta avec une idée très claire : améliorer drastiquement le nombre de médailles d'or.
"La situation était indigne (...) Il n'y a plus de différence de traitement"
"On pense qu'on a été médiocres à Tokyo en passant de la douzième à la quatorzième nation, mais on a doublé les médailles ! C'est l'or qui manquait. On a adhéré assez facilement à l'objectif du CPSF et sa présidente Marie-Amélie Le Fur, à savoir cette huitième place qui sera un vrai challenge. Il faut doubler notre nombre de titres. Et si on fait un peu plus, ce sera encore mieux que la huitième place, et tout le monde sera content (sourire)." Toujours avec cet état d'esprit de la gagne qui a parfaitement fonctionné au début du mois, un exemple plus évident que jamais pour tous les Bleus paralympiques à partir de jeudi : "Si on vise le bronze, on peut rarement avoir mieux. Il faut donc viser le maximum pour bien figurer. Il y aura une pression supplémentaire après la passion des Jeux Olympiques, mais sans passion, il n'y a pas de performance. Elle aidera peut-être à chercher le meilleur."
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France de handball rappelle que les moyens ont été multipliés par quatre depuis sa prise de fonction, avec un budget national dédié au handisport passé de trois à douze millions d'euros. "La situation était indigne. Il y a cinq ans, les stages étaient financés difficilement et les athlètes mettaient la main à la poche pour leurs déplacements, les coachs étaient bénévoles pour la plupart. On a professionnalisé et structuré, en mettant en oeuvre ce qui était déjà en place au niveau olympique. Il n'y a plus de différence de traitement." Avec une extrême anomalie qu'il fallait impérativement réparer pour espérer une représentation réellement sérieuse au tableau des médailles, celle d'une participation tricolore dans les 22 disciplines là où elle n'était qu'à 25% à Rio huit ans plus tôt.