Mathieu WARNIER, Media365 : publié le lundi 06 septembre 2021 à 17h10
Légende du cinéma français et passionné de sport, boxeur professionnel dans sa jeunesse et ancien vice-président du PSG, Jean-Paul Belmondo est décédé ce lundi à l'âge de 88 ans.
Le cinéma français est en deuil ce lundi. A l'âge de 88 ans, Jean-Paul Belmondo est décédé selon un communiqué transmis par son avocat Michel Godest à l'AFP. « Il était très fatigué depuis quelque temps, il s'est éteint tranquillement », a déclaré ce dernier concernant les derniers moments d'une authentique légende du cinéma français. Mais, avant de se lancer dans une carrière qui l'aura vu se produire sous les ordres des plus grands réalisateurs, « Bebel » était un véritable passionné de sport, lui qui était peu intéressé par les études dans sa jeunesse. S'il a débuté par la passion du cyclisme puis la découverte du football au lycée, c'est la boxe qui l'a fait le plus vibrer. « A 15 ans, après avoir écouté à la radio la victoire de Marcel Cerdan sur Tony Zale, je n'avais qu'une idée : faire de la boxe, avait-il déclaré dans les colonnes de Paris Match en 2013 à l'occasion de ses 80 ans. Mais, pour boxer, il faut avoir faim et avoir la haine. Ce n'était pas mon cas. » Jean-Paul Belmondo a toutefois à son palmarès neuf combats professionnels dont quatre victoires et un match nul. Jean-Paul Belmondo a même reçu un Gant d'Or d'honneur en 2019 lors d'une cérémonie organisée à Bruxelles.
Belmondo, incontournable à Roland-Garros
Si, depuis l'accident vasculaire cérébral dont il a été victime en août 2001, il se faisait rare dans les médias, sa passion pour le tennis et le tournoi de Roland-Garros n'a jamais été démentie. Une ligne de fond de court a même été baptisée en son nom. « Après la ligne Maginot, la ligne 'Belmondo' », avait-il déclaré avec beaucoup d'humour à cette époque. Habitué, notamment, des travées du Court Philippe-Chatrier, rares sont les tournois qu'il a pu manquer. Lors de l'édition 1996, Marc Rosset était même allé jusqu'à lui offrir sa raquette après sa qualification pour les demi-finales aux dépens de l'Allemand Bernd Karbacher. « A force de voir sa tronche quinze jours par an chaque printemps durant des années, Jean-Paul est presque devenu comme un ami », avait alors déclaré le joueur suisse. Mais, « Bebel » était également épris de football et, surtout, du Paris Saint-Germain. L'acteur a même fait partie des premiers investisseurs de l'histoire du club, autour de Daniel Hechter, Francis Borelli ou encore Charles Talar. « Si j'ai mis un peu d'argent dans le PSG ? Beaucoup, avait déclaré Jean-Paul Belmondo sur le plateau de l'émission Le Grand Journal en 2017. Je regrette de ne pas avoir gardé un petit pourcentage dans le club ! » Un club dont il a été quelques temps un des vice-présidents avant de quitter ses fonctions. « Ce n'était pas compatible avec mon emploi du temps », avait-il déclaré en 2018 dans le quotidien Le Parisien. Le cinéma français a perdu un de ses géants et le sport français pleure un passionné.