Aurélien CANOT, Media365, publié le mardi 29 mars 2022 à 13h15
Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France de volley masculine est bien Andrea Giani (51 ans), au palmarès exceptionnel comme joueur. Le coach italien de Modène et également entraîneur de l'Allemagne est devenu officiellement ce mardi le successeur de Bernardinho. Pour deux ans et demi.
L'entraîneur d'Earvin Ngapeth au chevet des Bleus.Andrea Giani (51 ans) a bien été nommé, ce mardi, nouveau sélectionneur de l'équipe de France de volley masculine suite au départ du Brésilien Bernardinho, contraint à son grand désespoir de renoncer au poste pour raisons familiales alors qu'il venait à peine de prendre le relais de Laurent Tillie. Tout de suite annoncé comme le grand favori pour succéder à Bernardinho, Giani, coach au club italien de Modène de Ngapeth mais aussi du... fils de Bernardinho, a convaincu la Fédération française de volley (FFVB) de lui confier les rênes des champions olympiques en titre et vainqueurs de la dernière Ligue des nations. Et ce en dépit de l'inexpérience de l'entraîneur italien à la tête d'une équipe majeure de la planète volley, comme du très mauvais début de saison sous sa coupe de Modène, éliminé prématurément de la Coupe CEV (par Tours) et de la Coupe d'Italie par Plaisance. Ainsi, si Giani dirigeait bien une équipe nationale avant de s'engager pour deux ans et demi avec les Bleus, il s'agissait uniquement de la modeste équipe d'Allemagne, seulement huitième du dernier Championnat d'Europe (2019) et absente du dernier Mondial comme des deux derniers Jeux Olympiques.
Giani a été préféré à Sammelvuo
L'Italien, qui avait auparavant entraîné la Slovénie (entre 2012 et 2015), a résilié le contrat qui le liait à la Fédération allemande après avoir fait savoir à ses dirigeants qu'il avait décidé de relever le challenge ô combien élevé proposé par la Fédération française aux commandes des Bleus, le probable successeur de Bernardinho invitant du même coup l'Allemagne à se trouver un nouveau sélectionneur. Les Allemands pourront toujours se tourner vers l'autre technicien auquel avait songé l'encadrement des Bleus avant de tenter le pari Gianni. A savoir le Finlandais Tuomas Sammelvuo, qui présentait pourtant l'avantage de parler couramment français et d'être libre. Sammelvuo, qui avait postulé après Giani, présentait visiblement beaucoup de points qui auraient pu amener la FFVB à lui faire confiance. Mais moins que son concurrent italien et nouvel homme fort du volley français. Giani, qui a tout gagné lorsqu'il était joueur à l'exception des Jeux Olympiques (il a atteint deux fois la finale avec l'Italie), n'a encore rien gagné en revanche depuis qu'il est passé de l'autre côté de la barrière.
Giani : "Une réelle stisfaction"
La FFVB attend notamment de celui qui possède toujours à ce jour le record de sélections sous les couleurs de la Squadra Azzurra (474) et reste l'un des seuls joueurs de l'histoire à avoir évolué au plus haut niveau à trois postes différents (pointe, réception et centre) de décrocher l'or des Jeux de Paris 2024. Un sacré défi. "C'est pour moi une réelle satisfaction d'être le nouvel entraîneur de cette équipe de top niveau mondial, championne olympique en titre, qui a le potentiel de gagner toutes les compétitions auxquelles elle participe. Il y a en France un vivier important de joueurs de très haut niveau, qui n'évoluent que dans des gros clubs, ce qui me permettra de manager le collectif de manière opportune en fonction des compétitions. Mon objectif sera de bien les préparer physiquement et techniquement, car le but sera toujours de gagner. J'ai hâte de débuter la saison et de vivre cette expérience avec les joueurs qui nous conduira jusqu'aux Jeux Olympiques de Paris", savoure pour la FFVB l'Italien, qui fera ses débuts avec l'équipe de France une fois la saison de Modène terminée.
Les réactions
Eric Tanguy (président de la Fédération française de volley)
Après avoir été l'un des meilleurs joueurs du monde, c'est aujourd'hui l'un des tout meilleurs entraîneurs, nous nous étions d'ailleurs déjà intéressés à son profil lorsque nous cherchions un successeur à Laurent Tillie. Andrea Giani a l'habitude depuis qu'il s'est lancé dans la carrière d'entraîneur de coacher les plus grands joueurs, nous sommes très satisfaits qu'il ait accepté de relever le défi.
Axelle Guiguet (Directrice technique nationale)
Cette expérience du très haut niveau et son palmarès ont forcément été des arguments importants, Andrea sait ce que signifie se préparer pour des grands rendez-vous internationaux. Nous lui avons fixé des objectifs élevés en terme de performance : podium sur chacun des grands rendez-vous de l'olympiade.
Source : FFVB