Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 09 août 2021 à 14h22
Après la grosse désillusion de l'athlétisme tricolore aux Jeux de Tokyo, le président de la FFA, forcément déçu, veut faire les choses différemment en vue de l'édition parisienne de 2024.
"Je crois qu'il faut qu'on vise la quarantaine de médailles", avait annoncé Emmanuel Macron en marge de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Tokyo. "Il faut faire le maximum, on aura comme à chaque fois des surprises, dans le bon sens et dans le mauvais sens. Je pense qu'il faut essayer de tenir autour de cette quarantaine de médailles, c'est l'objectif qu'on doit s'assigner", poursuivait le président de la République. Et s'il y a eu des bonnes surprises dans les sports collectifs, avec deux médailles d'or en handball, une autre avec les volleyeurs ainsi qu'une médaille d'argent pour les basketteurs et le bronze pour leurs homologues féminines, il y a eu de grandes déceptions, notamment en boxe ainsi qu'en athlétisme, où la délégation tricolore n'a remporté qu'une seule des 33 médailles françaises, l'argent de Kevin Mayer sur le décathlon. Un recordman du monde touché au dos mais qui a donc tout de même réussi à décrocher une belle deuxième place.
"L'émergence de quelques jeunes"
Un bilan "décevant", comme l'a reconnu le président de la Fédération française d'athlétisme. "On était partis à Tokyo avec l'objectif de faire au moins aussi bien qu'à Rio. De ce point de vue-là, le bilan est décevant. Le deuxième objectif, c'était de retrouver, après la mésaventure des championnats du monde de Doha, une certaine sérénité au sein de l'équipe de France d'athlétisme. Et de ce point de vue-là, le séjour s'est passé normalement. C'est vrai qu'on aurait préféré avoir des médailles", a avoué André Giraud sur France Info. Forcément "déçu" par ces résultats, le patron de la FFA se dit tout de même "agréablement surpris par le comportement de quelques uns. Je pense à Gabriel Tual sur le 800 mètres, à Alexis Phelut sur le 3 000 mètres steeple, à Gémima Joseph au relais 4 x 100 mètres. On a eu quand même l'émergence de quelques jeunes que nous avions mis dans le circuit par rapport à la préparation de Paris 2024, qui n'ont pas démérité." Après avoir évoqué les cas de Renaud Lavillenie (blessé et huitième de la perche) et de Mélina Robert-Michon (éliminée en qualifications du lancer du disque) et "le manque de réussite", André Giraud veut maintenant mieux encadrer les athlètes et particulièrement "une vingtaine d'athlètes qui ont un potentiel de finalistes. On les a identifiés, autant de garçons que de filles. Ils existent, mais il faut les accompagner différemment", conclut-il. Reste à voir si cela portera ses fruits d'ici 2024...