Perrine Laffont dénonce le harcèlement sur les réseaux sociaux

Perrine Laffont dénonce le harcèlement sur les réseaux sociaux©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le samedi 19 février 2022 à 09h48

Quatrième du ski de bosses à Pékin après avoir été sacrée championne olympique en 2018, Perrine Laffont déplore le harcèlement dont elle est victime sur les réseaux sociaux : "Ça fait mal".



"Aucun athlète ne devrait recevoir ce type de message ! Ces gens n'ont aucune idée de tous les sacrifices que l'on fait au quotidien pour notre sport." Après avoir défendu sur Twitter la skieuse américaine Mikaela Shifffrin, qui avait partagé les nombreux messages insultants qu'elle a pu recevoir depuis le début des Jeux de Pékin, Perrine Laffont a fait part de sa propre expérience en la matière. Regrettant qu'on lui ait reproché sa "décevante quatrième place" au ski de bosses, celle qui avait été sacrée championne olympique à Pyeongchang il y a quatre ans s'est longuement confiée à L'Equipe, et reconnu que ce cyberharcèlement est "hyper blessant".

"On ne les connaît pas ces personnes, mais c'est tellement la facilité pour eux de nous envoyer un message comme ça et de « trasher ». Nous, on sait le travail que ça représente, les heures et les heures d'entraînement pour arriver, oui parfois, à une 4e place, ou même rien que pour faire les Jeux olympiques. Mikaela (Shiffrin), elle en est à ses troisièmes Jeux. C'est tellement dur de devoir encaisser ça. On se fait « shamer » (humilier) pour ces soi-disant « contre-performances ». Mentalement, c'est très compliqué parce qu'on a déjà mal, pour nous et notre équipe, pour tout le travail qui a été fourni. Et quand on voit ces retours méchants du grand public, c'est très blessant", insiste-elle.

"J'en ai lu quelques-uns et après j'ai coupé"

Et de citer certains des messages qu'elle a pu recevoir. "J'ai vraiment eu des trucs du genre : « Quatrième, qu'on se le dise c'est de la merde », « De toute façon, tu n'as aucun mental »... Plein de trucs comme ça. Aussi que j'étais « une petite merdeuse », « que je n'avais rien à faire là »... J'en ai lu quelques-uns et après j'ai coupé. Ça fait mal", reconnaît encore l'Ariègeoise. Un phénomène qui touche la plupart des sports, à commencer par le tennis, notamment à cause des parieurs, comme le confiait encore récemment Alizé Cornet. "Le problème, c'est que nous sommes un peu obligés en tant que sportif d'avoir cette présence sur les réseaux sociaux, pour communiquer notre quotidien mais aussi pour les sponsors et partenaires. Il faut que chacun trouve le bon équilibre", conclut Laffont.

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