Dopage : Un rapport à charge contre les autorités ukrainiennes

Dopage : Un rapport à charge contre les autorités ukrainiennes©Media365

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 27 octobre 2021 à 09h09

A l'issue d'une enquête longue de deux ans, l'Agence Mondiale Antidopage a révélé un rapport mettant en avant des défaillances dans la lutte contre le dopage en Ukraine.

La Russie sera-t-elle la seule sous bannière neutre à Pékin ? Alors que cette dernière a été mise au ban des principales compétitions sportives internationales jusqu'à la fin de l'année 2022 en raison de manquements graves et répétés aux règles antidopage, l'Ukraine est également dans le viseur. En effet, à l'issue de deux ans d'une enquête menée sous le nom « Opération Hercule », l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) a dévoilé ce mardi un rapport à charge contre les autorités ukrainiennes de lutte en la matière (NADC). Selon cette publication, des athlètes ukrainiens sont parvenus à éviter des contrôles positifs en ayant été prévenus en amont ou bien avec l'organisation de tests cachés. Des pratiques qui auraient commencé dès 2012. « L'Opération Hercule a fait apparaître de graves soupçons sur l'intégrité des pratiques de tests antidopage de la NADC, sur sa compétence et sur certains membres de son encadrement », déclare dans un communiqué Gunter Younger, directeur des investigations à l'AMA.


Des équipes entières testées frauduleusement

L'AMA précise que les principales compétitions internationales étaient visées par ces protocoles frauduleux, ajoutant même que des équipes entières ont été l'objet de ces tests visant à tromper les autorités internationales. « La durée et l'effronterie apparentes de ces pratiques suggèrent des dysfonctionnements dans l'organisation de la NADC, ajoute Gunter Younger. L'Opération Hercule a des preuves corroborées et convaincantes que la NADC se livrait à des pratiques de coups de téléphone ou de contacts d'athlètes via leurs entraîneurs pour requérir leur présence dans leurs locaux pour des tests le lendemain. » Ce rapport met également en lumière que six tests en amont des derniers Jeux Olympiques d'été de Tokyo ont été manipulés afin d'être présentés à tort comme négatifs et hors compétition. Toutefois, si des preuves de trafic d'EPO au sein de la Fédération Ukrainienne d'athlétisme ont été trouvées, aucune trace d'un programme de dopage et de protection des athlètes dopés n'a pu être découverte et transmises à l'Unité d'Intégrité de l'athlétisme. Face à un tel rapport, les sanctions pourraient être lourde à l'encontre de l'Ukraine, qui pourrait ainsi être bannie des prochains Jeux Olympiques d'hiver, organisés à Pékin.

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