Mathieu Warnier, Media365, publié le vendredi 18 février 2022 à 09h50
A la suite de sa victoire lors de la Mass Start des Jeux d'hiver de Pékin, Justine Braisaz-Bouchet a confié ne pas réaliser mais assure avoir su provoquer la chance pour faire la différence.
Elle n'en revient pas elle-même ! A l'issue d'une course haletante, marquée par un vent rendant le tir compliqué, Justine Braisaz-Bouchet a apporté à l'équipe de France olympique une 5ème médaille d'or dans les Jeux d'hiver de Pékin en remportant la Mass Start devant Tiril Eckhoff et Marte Olsbu Roeiseland. « A l'arrivée, je crois que j'étais choquée car je ne réalisais pas trop, a confié la nouvelle championne olympique au micro d'Eurosport. Je savais que ça allait être une réelle bataille aujourd'hui (vendredi) avec le vent, la dernière course, le froid et les 30 meilleures du moment. » Assurant avoir vécu « la course rêvée », Justine Braisaz-Bouchet admet qu'il a fallu un petit ingrédient de plus pour faire la différence. « Je l'ai provoquée mais j'ai eu une chance incroyable, a-t-elle ajouté. Je suis émue et vraiment, vraiment heureuse. Je pense à ma famille, à mon mari, à tout le staff. C'est vraiment une très belle journée. » Une course qui s'est notamment jouée lors du quatrième tour de la boucle de 2500 mètres.
Braisaz-Bouchet : « Il fallait saisir l'opportunité »
C'est à ce moment Justine Braisaz-Bouchet a laissé sur place Marte Olsbu Roeiseland, qui était sortie du pas de tir à ses côtés. « Je pense que j'avais du bon matériel, ça aide toujours. Je n'ai pas compris, a-t-elle assuré quand elle a été interrogé sur cette phase de course. Quand je suis sortie du pas de tir, je n'ai pas regardé à côté de moi mais je savais qu'il y avait du monde autour. Derrière, je me suis retrouvée très vite toute seule et je suis restée hyper calme en me disant que j'allais finir ma course. » A partir de là, la native d'Albertville ne s'est « pas affolée » et a voulu « profiter d'être en tête ». « Les tirs étaient complètement dans le mouvement et il fallait saisir l'opportunité, ajoute Justine Braisaz-Bouchet. J'étais étonnement très calme, c'est vraiment le souvenir que j'ai de toute cette boucle et tout ce tir. » Ressorti du dernier tir avec près de 50 secondes d'avance sur la concurrence, la Tricolore a admis que « le dernier tour de ski a été très, très long ». « Je me suis dit que je serai heureuse que quand je passerai la ligne d'arrivée », a-t-elle ajouté avant de confier à nouveau son incrédulité face à sa performance, qui restera dans les mémoires.