Benoît Conta, Media365 : publié le mercredi 04 août 2021 à 15h00
Cinquième du lancer du marteau, Quentin Bigot ne nourrissait pas de regret, après un concours de très haut niveau.
La marche était trop haute pour Quentin Bigot. S'il visait bien une médaille au lancer du marteau, ce mercredi à Tokyo, le Français a finalement terminé le concours à la 5e place. Auteur d'un jet à 79,39m, soit la deuxième meilleure performance de sa carrière (la meilleure en 79,70m, réalisée en Finlande, en juin dernier, ndlr), il fallait casser la barre des 80 mètres pour espérer grimper sur la boîte.
En effet, le titre a rapidement été promis au Polonais Wojciech Nowicki, qui a littéralement écrasé la concurrence après un lancer à 82,52m, soit près d'un mètre de plus que son dauphin, le Norvégien Eivind Henriksen, qui a lui battu le record de Norvège pour l'occasion (81,58m). Pour le bronze, c'est un autre Polonais, Pawel Fajdek, qui a apposé la main dessus, avec un lancer à 81,58m. Dans ces conditions, et alors que le 4e, l'Ukrainien Mykhaylo Kokhan a aussi passé la barre des 80m (80,39 m), il aurait fallu que le Mosellan batte sa meilleure performance de près de deux mètres, un gouffre.
Rendez-vous en 2024
Un constat qui fait relativiser le vice-champion du monde en titre, en 2019 à Doha. « Je suis un peu déçu car je venais pour une médaille, mais après si on veut être juste c'est la deuxième meilleure performance de ma carrière, j'ai tenu mon rang, je fais une belle série, a reconnu l'athlète de 28 ans, prêt à se remettre au travail, au micro de France TV. Il m'a manqué peut-être LE jet, mais même un jet à plus de 80m n'aurait pas suffi. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu un concours aussi relevé au marteau. J'ai progressé depuis Doha, je progresse encore. Il faut maintenant préparer Paris 2024. »