Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 09 février 2023 à 14h51
Emmanuel Macron a vu le président ukrainien mercredi soir à Paris. Le président français se prononcera « à l'été » sur la présence éventuelle d'athlètes russes aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
L'incertitude demeure sur la présence des athlètes russes et biélorusses lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en raison de la guerre en Ukraine impliquant depuis bientôt un an la Russie et la Biélorussie. Il y a deux semaines, Volodymyr Zelensky avait exhorté la France à exclure les Russes des JO français. « Une décision doit être prise d'ici à l'été. Aucune position n'a encore été formellement arrêtée avec le CIO (Comité International Olympique). (...) Je laisse la coopération internationale se faire », a déclaré mercredi Olivier Véran , porte-parole du gouvernement français.
Pour le président Macron, la position du CIO « ne couvre pas la période des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques qui se tiendront en France »
Le chef de l'Etat lui a embrayé le pas jeudi. Emmanuel Macron a « parlé » en personne d'une possible exclusion des sportifs russes aux Jeux Olympiques 2024 (26 juillet-11 août) avec le président ukrainien, en visite en France mercredi soir et de passage à l'Elysée pour la première fois depuis le début du conflit. « Nous en avons parlé, j'ai expliqué aussi comment les choses se tenaient », a confié le président de la République au cours de son arrivée à un sommet européen à Bruxelles.
Le CIO pousse désormais les fédérations internationales à envisager la participation des Russes « sous bannière neutre », malgré les appels répétés de Kiev et du président ukrainien. Selon Emmanuel Macron, la position du CIO « ne couvre pas la période des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques qui se tiendront en France. C'est à l'été que nous aurons une clause de revoyure et que nous l'apprécierons en fonction des circonstances, et en fonction de ce qui se tient sur le terrain ». Relancé, le président français a encore dit : « Je vous le dirai au moment où il y a une clause de rendez-vous, je ne vais pas vous répondre aujourd'hui à une question ne qui se pose pas. » Relancé pour savoir s'il n'excluait pas de bannir les athlètes russes, le chef de l'Etat a répondu par la négative.