Paris 2024 : La mise en garde de Moscovici

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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 11 janvier 2023 à 16h19

Président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici a présenté devant le Sénat le rapport de la juridiction financière sur les JO parisiens, appelant les organisateurs à accélérer la cadence pour les équipements, la sécurité et les transports.

Au lendemain de la révélation des grandes lignes de ce rapport d'étape de la Cour des comptes sur les Jeux Olympiques de Paris 2024, Pierre Moscovici, président de la juridiction financière, l'a présenté devant la commission de la culture, de communication et de l'éducation du Sénat. En alertant sur plusieurs points, comme la livraison des équipements ou encore la sécurité et les transports. Alors qu'une augmentation du budget de 10% (à 4,380 milliards d'euros), et décidée le mois dernier, sera prise en compte lors du prochain rapport de la Cour des comptes, son président a déclaré ne pas avoir noté, au niveau financier, "de dérives significatives. Nous constatons que tous les moyens suivis ne sont pas mis en œuvre de façon précise et qu'il reste un certain nombre d'incertitudes. Mais nous ne sommes pas en état de donner des chiffres. Dans ce type d'évènement, c'est souvent ex post, qu'on finit par connaître les choses."

"Qui va payer ?"

Concernant la livraison des différents équipements, la Cour des comptes pointe toutefois un retard dans la signature de certains contrats, et Moscovici a insisté sur le fait que les conventions devaient être signées le plus vite possible, en raison d"un risque opérationnel avéré." Pour le volet sécuritaire, "la Cour a recommandé de faire monter en charge les réserves opérationnelles de la police nationale et de la gendarmerie et d'anticiper les conditions de mobilité d'appels éventuels aux forces armées. Il y a aussi un déficit financier éventuel si on fait un appel supplémentaire aux forces de sécurité intérieur. Qui va payer ? Ça doit clairement être le Cojo (Comité d'Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques)", et donc pas le contribuable, a rappelé l'ancien ministre, soulignant également, qu'au niveau des transports, il existait encore "des retards sur certaines infrastructures" et qu'il y avait une nécessité d'"achever le plan de transport site par site dès cette année."

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