Paris 2024 : La CNIL n'a pas dit son dernier mot sur les caméras intelligentes

Paris 2024 : La CNIL n'a pas dit son dernier mot sur les caméras intelligentes©Panoramic, Media365

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 20 mars 2023 à 23h38

Il n'est pas encore certain que les caméras augmentées puissent être utilisées en vue de Paris 2024, en tout cas pas forcément de la façon imaginée pour le moment par les autorités.



Les caméras intelligentes ou augmentées, prévues en vue de Paris 2024, doivent être contrôlées par la CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés) afin de "vérifier le respect du cadre légal par les acteurs publics". Celles-ci doivent détecter des comportements anormaux, sans se baser sur la reconnaissance faciale qui avait été retoquée par le Sénat il y a deux mois (le 24 janvier) après un avis défavorable de la CNIL. Il ne s'agit pas là d'une réaction à une plainte - la mission première de l'instance - mais d'une prévention à grande échelle, comme elle s'y emploie également de manière régulière. Surtout que de nombreuses questions reviennent sur ces caméras, qui doivent déjà être mises en oeuvre à l'occasion de la Coupe du Monde de rugby.

"La CNIL a fait de la thématique des usages de ces caméras augmentées un axe prioritaire de son plan stratégique 2022-2024. Ce qui se traduit par la mise en œuvre d'une série d'actions qui comportent un accompagnement des acteurs privés et publics, mais aussi la réalisation de contrôles. Ainsi, après avoir organisé une consultation publique dans le prolongement de laquelle elle a pris position sur cette technologie, la CNIL a décidé de faire de ce sujet une thématique prioritaire de ses contrôles en 2023. Ce qui lui permettra de vérifier le respect du cadre légal par les acteurs publics."

La position de l'autorité administrative indépendante, pour le moment, est de rappeler que cette utilisation apporte des risques nouveaux pour la vie privée, qu'elle est formellement interdite pour juger des infractions, et qu'il faut veiller à "en éviter une multiplication disproportionnée, qui modifierait notre rapport à l'espace public".

Vos réactions doivent respecter nos CGU.