Paris 2024/Betsen : "La Team GB basée à Clichy pendant les Jeux 2024, c'est énorme !"

Paris 2024/Betsen : "La Team GB basée à Clichy pendant les Jeux 2024, c'est énorme !"©Ville de Clichy, Media365

Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 14 octobre 2022 à 16h10

En tant qu'ambassadeur de la ville pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, Serge Betsen, né au Cameroun mais Clichois d'adoption, se réjouit qu'une délégation qu'aussi prestigieuse que la Grande-Bretagne pose ses quartiers à Clichy durant l'été 2024, dans le cadre d'un partenariat signé mardi dernier entre la ville des Hauts-de-Seine chère à son Maire Rémi Muzeau et la "Team GB".



Serge Betsen, vous êtes originaire de Clichy et Clichy accueillera la délégation britannique olympique pendant les Jeux de Paris 2024. Y êtes-vous pour quelque chose ?
C'est un hasard, un hasard assez fort, même si j'ai toujours cherché à cultiver ce lien entre Clichy et la Grande-Bretagne. Des jeunes de la ville sont allés jouer au rugby à Londres et les deux villes sont très connectées au niveau institutionnel. Aujourd'hui, c'est une grande fierté de voir que cette équipe va être basée à Clichy. J'espère surtout, car c'est aussi l'objectif, que nous réussirons à créer des synergies intéressantes d'échange avec la population et de partage d'expérience avec les entraîneurs qui viendront ici. J'espère que la ville cultivera cette idée de partage d'expérience avec les différentes associations et clubs qui existent à Clichy pour que l'on s'enrichisse de leur savoir.

Pour vous Clichois, qu'est-ce que représente ce choix d'une nation aussi performante que la Grande-Bretagne prenne ses quartiers sur vos terres ?
C'est énorme ! C'est énorme parce que l'on sait que les résultats de cette nation ne sont pas les fruits du hasard et que tout ce qui est fait est articulé autour de la performance, à l'image de leur centre de performance qui est créé pendant les Jeux, depuis Rio en 2016. Ce centre de performance à Clichy en 2024 va pouvoir bénéficier à tout l'écosystème du sport, à la ville de Clichy et aux générations à venir.

Dans quel sens êtes-vous le "Clichois le plus célèbre de Grande-Bretagne" ?
En fait, j'ai débuté le rugby à Clichy, à l'âge de 12 ans. A 17 ans, j'ai rejoint Biarritz, où j'ai joué 17 ans et j'ai fini ma carrière en Angleterre, aux London Wasps, où j'ai joué 3 ans. Depuis 2008, j'habite en Angleterre mais j'ai toujours souhaité continuer à promouvoir le rugby au sein du club français qui m'a formé. J'ai rencontré la Reine d'Angleterre lors de sa visite à Paris en 2014 sur l'invitation de l'ambassadeur de Grande-Bretagne qui savait que j'habitais en Angleterre. Ce sont des moments magiques qui ont participé à m'enrichir de cette culture que je ne connaissais pas. La présence des Britanniques à Clichy, que ce soient les athlètes mais aussi leur staff et leurs entraîneurs, va aussi permettre aux clichois de découvrir cette culture anglo-saxonne différente de la notre. J'espère qu'il y aura une réelle synergie entre les deux cultures et que l'on pourra maintenir cette connexion par la suite.

Betsen : "J'ai vécu en direct la dernière médaille d'Estanguet"

Quel sera votre rôle dans ce partenariat, concrètement ?
Aujourd'hui, c'est d'être ambassadeur de la ville dans le cadre de cet événement. Ce qui veut dire être au plus près de la ville pour apporter mon regard, échanger sur les différents projets qui vont être mis en place par la ville, notamment sur des aspects purement sportifs. Et essayer de générer un véritable élan sportif au sein de la communauté clichoise en rassemblant les familles, qu'il s'agisse d'entreprises, de clubs de sport ou de toutes les personnes qui aiment parler de sport. J'ai découvert à Londres en 2012 ce qu'étaient les Jeux Olympiques et je suis tombé raide dingue de cette mentalité olympique. A chaque instant de ma vie, j'ai envie de voir des athlètes, parler de sport et faire du sport. L'entrée du rugby à 7 dans le programme olympique est une motivation supplémentaire. Mais cela reste avant tout une grande et belle fête de sport qu'il faut pouvoir partager avec les jeunes et les moins jeunes pour leur apporter de l'envie, du peps... et du bonheur tout simplement.

Quel souvenir(s) gardez-vous de votre passage à Londres en 2012 ?
(Il souffle) Pfff... Il y a tellement de beaux souvenirs. J'ai vécu en direct la dernière médaille de Tony Estanguet. Une médaille d'or olympique avec un dénouement assez fou. J'ai rencontré beaucoup d'athlètes. Mais ce qui m'a fasciné le plus, ce sont les Jeux Paralympiques. C'était phénoménal, il n'y avait plus de places, on ne pouvait plus en acheter ! Je me rappelle des finales de natation, j'en ai encore la chair de poule. Je considère les athlètes handisport comme des surhommes compte tenu des performances qu'ils sont capables de réaliser. Tous ces souvenirs me fascinent et m'animent depuis. Je suis très ému que la ville de Clichy puisse à son tour profiter de cette fête phénoménale.

Auriez-vous rêvé de briller aux Jeux ?
Évidemment ! Avoir une médaille d'or olympique autour du cou, cela fait forcément rêver ! Maintenant, on ne peut pas refaire le monde. L'important aujourd'hui est d'apprécier le moment, soutenir les athlètes et leur donner le meilleur accompagnement possible pour qu'ils brillent à leur tour. Et ça, c'est très important pour moi.

Quelque part, par la force des choses, vous qui avez toujours tout fait pour les battre sur le terrain, n'allez-vous pas être un supporter britannique pendant ces Jeux de Paris ?
Justement, cette rivalité ancestrale va perdurer ! Je connais les capacités de performance des britanniques et leur volonté, qui est farouche. Mais je sais aussi que les athlètes français auront besoin du soutien de tout le public, et que tout sera mis en place pour qu'ils puissent être les meilleurs à la maison. Et, au bout du compte, une chose est sûre : on gardera toujours une belle amitié franco-britannique !

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