Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 30 juillet 2021 à 16h05
Toujours le grand paradoxe de la médaille de bronze... qui a sans doute donné plus de bonheur à Romane Dicko que si elle avait échoué en finale. A seulement 21 ans, la Française croque à pleines dents dans sa breloque.
Romane Dicko, médaillée de bronze olympique quelques minutes avant Teddy Riner, était submergée par l'émotion en réaction à sa récompense : "J'ai repensé à toutes mes années de galère, toutes ces fois où je galérais en rééducation alors que tout le monde avançait... Ce n'est pas la médaille que j'étais venue chercher, mais je serai plus forte la prochaine fois. Je suis super contente, je mérite cette médaille de bronze et je suis heureuse d'avoir été à la hauteur de mon potentiel." Dans des larmes de bonheur qui rappelaient celles de Clarisse Agbegnenou trois jours plus tôt, la judokate de 21 ans insistait : "J'ai manqué peut-être un peu de lucidité, ça va très vite en judo, et une fois que tu montes mal la main... Mais ce n'est pas grave, j'ai le temps d'analyser pour être meilleure la prochaine fois."
Voulant "savourer sa médaille", Dicko "pensera à ça plus tard". En 2012, alors qu'elle la double championne d'Europe n'avait que douze ans, elle s'est lancée dans le judo : "C'est fou. J'ai travaillé dur, j'ai mis beaucoup de choses en place. J'étais très bien entourée, cette médaille revient à tous ceux qui m'ont accompagné, mes proches, forcément mes parents, ma famille... Je n'y aurais pas cru il y a neuf ans, pourtant c'est ce que je viens de faire. On espère le titre en équipe, je vais savourer et digérer tout ça. Je pense forcément à Paris. On n'était pas à la maison, où on aura les proches et tout le public français derrière. Je prends les informations, c'était le bronze et demain j'espère que ce sera l'or. On tâte le terrain afin de revenir plus forts la prochaine fois."