Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le vendredi 17 février 2023 à 19h07
Il semble de plus en plus sûr que les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ont été entachés de scandales de corruption. Des aveux et des arrestations confirment cette tendance.
Un an après la tenue des Jeux Olympiques d'été de Tokyo 2020 - décalés à 2021 en raison de la pandémie de Covid-19 - le nom de Karuyuki Takahashi n'en finit pas de ressortir dans des affaires de corruption. Cadre du comité d'organisation des Jeux au pays du soleil levant, il traîne des casseroles depuis 2017 et a déjà été arrêté à quatre reprises pour être auditionné par la police. Et cela ne semble pas prêt de s'estomper. L'AFP a révélé ce vendredi matin que l'ancien dirigeant d'une agence de publicité japonaise est passé aux aveux.
Shinichi Ueno a avoué au tribunal de Tokyo avoir versé des pots-de-vin à Karuyuki Takahashi. Le montant de cette malversation s'élève à 14 millions de yens (soit 98.000 euros) selon les procureurs. Ainsi, ADK, la troisième agence de publicité japonaise, aurait acquis un contrat de sponsoring pour le plus grand évènement sportif de la planète. Mais toujours selon les procureurs tokyoïtes, ce serait l'ancien président de l'agence publicitaire qui aurait approché Karuyuki Takahashi afin de parvenir à cet arrangement.
Des nouvelles arrestations
Ce dernier dont le nom trempe dans plusieurs affaires de corruption est accusé d'avoir perçu l'équivalent de 1.4 millions d'euros en dessous-de-table de la part de plusieurs firmes qui ont vu leurs noms associés aux Jeux de Tokyo 2020. Mais il pourrait ne pas être l'unique membre malhonnête du comité d'organisation. Toujours d'après l'AFP, Yasuo Mori et trois hommes d'affaires soupçonnés d'avoir également contribué à des manœuvres similaires ont été arrêtés au mois de février. Des volets judiciaires dont se serait bien passés les Nippons, candidats à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver en 2030 à Sapporo.