Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 25 août 2021 à 22h37
Ibrahim Hamadtou, depuis Rio 2016, est une des figures paralympiques. Ce pongiste égyptien, dépourvu de bras, tient sa raquette entre ses dents pour jouer. Ou comment pousser la détermination jusqu'au bout de son histoire...
Vous l'aviez peut-être déjà aperçu il y a cinq ans, lors des Jeux Paralympiques de Rio : le pongiste égyptien Ibrahim Hamadtou, 48 ans, joue sans bras, raquette dans la bouche, et lance la balle au service avec son pied ! Amputé après un accident de train à l'âge de dix ans, il a d'abord "essayé d'utiliser la raquette sous le bras", comme il l'expliquait au Comité International Paralympique : "Puis j'ai continué en essayant d'autres techniques, mais ce n'était toujours pas ça. J'ai donc tenté avec la bouche. Je veux dire à tout le monde que rien n'est impossible, et que tout le monde devrait travailler dur pour ce qu'il aime et ce qu'il pense bon pour soi. Le handicap, ce n'est pas les bras ou les jambes, c'est de ne pas persévérer pour faire ce que vous aimez."
Pour France TV, il a utilisé cette comparaison afin d'imager sa façon de jouer si imaginative : "Comme lorsqu'on cherche quelque chose avec une lampe et qu'on a les mains pleines." En 2016, son adversaire britannique David Wetherill - qui s'appuie lui sur une béquille - le qualifiait de "légende du tennis de table" : "Avec tout ça, il fait relativiser." Onzième en individuel et neuvième en double à Rio, Hamadtou a été dominé pour son premier match à Tokyo, vaincu en trois sets par le Sud-Coréen Hong-Kyu Park (11-6, 11-4, 11-9). Mais tous les espoirs de qualification ne sont pas encore perdus. Il s'appuiera notamment sur l'exemple de son idole Cristiano Ronaldo, dont il admire la persévérance et la capacité de travail (d'après les informations d'Onda Cero).